DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 182

20 jan 1874 Nîmes VEUILLOT Louis

Un faible témoignage de notre admiration.

Informations générales
  • DR10_182
  • 4955
  • DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 182
  • Cité dans la vie de *Louis Veuillot* par Eugène et François Veuillot, t.IV, p.512, Paris, 1913.
Informations détaillées
  • 1 ACTION POLITIQUE
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 ENCYCLIQUE
    1 LIBERALISME
    1 PRESSE CATHOLIQUE
    2 ARNIM, HARRY VON
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BARAGNON, NUMA
    2 BARNOUIN, HENRI
    2 BROGLIE, ALBERT DE
    2 DABERT, NICOLAS-JOSEPH
    2 DEPEYRE, OCTAVE
    2 HANOTAUX, GABRIEL
    2 LARCY, ROGER DE
    2 MAC-MAHON, PATRICE DE
    2 SAUVAGE, HENRI
    2 VEUILLOT, FRANCOIS
    3 ALLEMAGNE
    3 FRANCE
    3 PARIS, RUE FRANCOIS Ier
    3 PRUSSE
  • A MONSIEUR LOUIS VEUILLOT
  • VEUILLOT Louis
  • [Nîmes, vers le 20 janvier 1874].
  • 20 jan 1874
  • Nîmes
La lettre

« Vous vous engagez à prolonger de deux mois notre abonnement à l’Univers, à partir du 20 mars, ou à nous faire servir, pendant deux mois, un autre journal catholique. Permettez-nous de vous offrir, en renonçant à cet avantage, un bien faible témoignage de notre admiration pour les luttes que vous soutenez si vaillamment »(1).

Notes et post-scriptum
1. "Adresse signée par le P. d'Alzon et tout le collège de Nîmes" après la suspension de l'*Univers* par le duc de Broglie, le 19 janvier 1874. Les réponses de Veuillot au P. d'Alzon et à la Maison de l'Assomption (27 janvier) figurent dans les *Oeuvres complètes* de Louis Veuillot, 2e série, *Correspondance* publiée par François Veuillot, Paris, 1931-1932, t.XI, n° 242 et n°243. - En faisant écho au commentaire énergique que Mgr Nicolas-Joseph Dabert, évêque de Périgueux depuis 1863, venait de faire de l'encyclique *Etsi multa luctuosa*, l'*Univers* avait provoqué les protestations de l'Allemagne. Aussi le 19 janvier, un arrêté du gouverneur général de Paris, sur l'avis du conseil des ministres, considérant que le numéro du 19 janvier était de nature à créer des complications diplomatiques, interdit pour deux mois la publication et la vente du journal. Les ultramontains ne virent dans cet acte qu'une vengeance du duc de Broglie qui, dit le biographe de Veuillot, trouva dans les réclamations de l'ambassadeur von Arnim "l'occasion de satisfaire les exigences prussiennes et ses propres rancunes". Ce fut aussi l'avis du P. Bailly qui ne mâche pas ses mots : "MM. de Broglie et consorts, canailles et compagnie, sont en train de livrer l'Eglise, la France et en particulier les prêtres à une affreuse persécution. Baragnon, Larcy, Depeyre et Mac-Mahon et Sauvage sont des comparses dans cette infamie. *La Prusse n'a pas demandé la suppression de l'Univers*, Veuillot le sait positivement et Barnouin me l'avait dit en secret [Barnouin vient d'être l'hôte de Baragnon]. La Prusse a demandé seulement qu'on voulût appeler les évêques au Conseil d'Etat [...]". Sur cet épisode : E. VEUILLOT, *Louis Veuillot*, IV, p.501-518; HANOTAUX,II, p.493-501. - Le 26 janvier, les Pères de François Ier invitèrent à dîner la rédaction de l'*Univers*...