- DR10_198
- 4973
- DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 198
- Orig.ms. ACR, AJ 297; D'A., T.D.32, n.267, pp.248-249.
- 1 BAVARDAGES
1 BULGARES
1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
1 ESPRIT DE FRANCHISE A L'ASSOMPTION
1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
1 MEDITATIONS AUX AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
1 NOMINATIONS
1 OBLATES
1 RETOUR A L'UNITE
1 SENSIBILITE
1 SOUCIS D'ARGENT
1 SYMPATHIE
2 BRESSON, JUSTINE
2 CABRIERES, ANATOLE DE
2 CHAMPOISEAU, CHARLES
2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
2 COURTOIS, ALBERT DE
2 ECOT-DELONGLE, RAPHAEL
2 PIE IX
2 TOUVENERAUD, PIERRE
3 ANDRINOPLE
3 BILBAO
3 BOLOGNE
3 BULGARIE
3 CARAGATCH
3 PARIS - AU PERE VICTORIN GALABERT
- GALABERT Victorin aa
- Nîmes, 4 mars [18]74.
- 4 mar 1874
- Nîmes
Bien cher ami,
A combien de vos lettres n’ai-je pas à répondre? Je suis coupable et très, très, très coupable, mais écoutez. Je me suis pris d’une rage pour faire les méditations que j’ai promises au Chapitre(1). Il y en a quelques-unes de faites, tant bien que mal; enfin, elles sont faites. J’espère, malgré bien des difficultés, vous envoyer un peu d’argent, si vous pouvez acheter quelque chose qui soit un peu passable pour commencer et à quoi on puisse ensuite ajouter quelque chose. J’approuve les changements dont vous me parlez pour les Soeurs; seulement la supérieure des Oblates voudrait sur-le-champ Soeur Justine supérieure à Kara-Agatch, mais cela viendra plus tard. Mgr de Cabrières devait être sacré le 19. Le Pape le refuse. Vous savez qu’il faut une permission, quand le sacre n’a pas lieu une fête des apôtres ou un dimanche.
Il y a eu des misères chez les Oblates. Soeur Raphaël a voulu quitter; puis, elle a demandé pardon; puis, elle a trahi toutes les Soeurs qui étaient du complot; puis, puis je vous avoue que ces cancans féminins m’assomment et que, sachant que vous avez vos défauts, comme vous savez que j’ai les miens, je préfère que nous allions nous supportant et nous aimant, sans que j’aille chercher ce que vous avez dit et sans que vous cherchiez ce que j’ai dit. Sans quoi ce serait à périr. Pour l’amour de Dieu, cher ami, marchons et faisons marcher loin de ces tripotages; pratiquons la simplicité et la charité les uns envers les autres. Je ne vois pas trop ce que l’on peut faire en changeant un couvent en maison de police. Je vous demande pardon de cette petite sortie, mais c’est que je serais au désespoir que certains faits qui me frappent vinssent à se reproduire parmi nos filles d’Andrinople.
Quant à ce que vous me dites du mouvement bulgare, il m’intéresse au suprême degré, et je vous prie de me tenir au courant; mais je crains bien que si la Bulgarie est déclarée autonome, le mouvement catholique ne soit arrêté, à moins que ce mouvement n’ait eu lieu avant et qu’il se soit maintenu. Courtois a écrit à Paris qu’il était tout heureux d’être à Bologne. M. Champoiseau voudrait-il retourner à Andrinople, et voudriez-vous M. Champoiseau? Je le crois toujours à Bilbao, mais je connais quelqu’un qui, déjà dans les consulats, accepterait très volontiers cette place.
Je vous charge de toutes mes tendresses pour nos Pères, Frères et Soeurs. Je prie bien pour eux. Adieu, cher ami. Bien tendrement à vous.
E.D’ALZON.
Père Galabert.
E.D'ALZON