DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 209

• DR10_209
• 4986
• DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 209
• Orig.ms. ACR, AJ 268; D'A., T.D.32, n.268, pp.249-251.

• 1 BAVARDAGES
  1 BULGARES
  1 CLERGE SECULIER
  1 COLLEGES
  1 CORRUPTION
  1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
  1 LITURGIE ROMAINE
  1 LITURGIES ORIENTALES
  1 MISSIONS ETRANGERES
  1 MOEURS SACERDOTALES
  1 OBLATES
  2 BECKX, PIERRE
  2 CABRIERES, ANATOLE DE
  2 CECILE, MADEMOISELLE
  2 CHICHKOV, FRANCESCO
  2 DUMAZER, ALEXIS
  2 GRASSELLI, ANTONIO-MARIA
  2 IZVOROV, NIL
  2 LAPLAGNE, JEAN-FRANCOIS
  2 LECOURTIER, FRANCOIS
  2 MILANI, SERAFINO
  2 PISTICHKI, IVAN
  2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
  2 PLUYM, ANTOINE-JOSEPH
  2 STIERNON, DANIEL
  2 TROUILLET, MARIE-CLAIRE
  2 VALETTE, FRANCOIS-CHARLES-JOSEPH
  3 ANDRINOPLE
  3 BULGARIE
  3 CONSTANTINOPLE
  3 EUROPE
  3 MACEDOINE
  3 MONTPELLIER
  3 NIMES
  3 PARIS
  3 PHILIPPOPOLI
  3 SAINT-PONS-DE-THOMIERES
• AU PERE VICTORIN GALABERT
• GALABERT Victorin aa
• Paris, 26 mars [18]74.
• 26 mar 1874
• Paris

Mon cher ami,

Je vous écris à Constantinople et je vous félicite du beau mouvement bulgare dont vous me parlez. Somme toute, je pense que vous n’avez rien de mieux à faire que de préparer de loin votre établissement, de façon à être à même de surveiller la Macédoine et la Bulgarie. J’entre à ce point de vue catégoriquement dans vos projets. Puisque vous n’avez pas besoin des 20.000 francs(1), je les garderai; cela m’arrangera à merveille. Je vais m’occuper de vous faire avoir les 1.000 francs, dont vous me parlez. Quant au collège de Philippopoli, ce qui m’en détournerait(2), c’est qu’on y suit le rite latin et que nous devons préparer des gens pour le rite slave. Les diacres de Mgr Nil sont-ils capables(3)? S’ils venaient en Europe, auraient-ils la permission de suivre le rite latin pour le temps de leur séjour parmi nous? Pourraient-ils subir un climat rude ou chaud? Je demande cela pour savoir où les colloquer. Vous comprenez que selon votre réponse nous agirons. Et les moeurs? Vous comprenez que c’est extrêmement grave. Si vous avez des enfants comme les Frères Francesco ou Ivan, nous les recevrons sans aucune difficulté.

Ce que vous me dites des Oblates est plein de sens(4). Vous savez de quoi ces têtes sont capables, et ce sera toujours ainsi. Si vous saviez tous les tripotages que nous avons eus! C’est incroyable, puis tout finit en eau de boudin. Seulement le bon P. Alexis avait donné complètement dedans, mais je pense que cela s’apaise. Espérons que le calme complet se fera. J’ai oublié complètement le nom du successeur de Mgr Pluym(5), si tant est que vous me l’ayez dit.

Si les Lazaristes, si bons pour vous, veulent savoir l’exacte vérité, la voici. Mgr de Nîmes est allé faire sa retraite à Paris chez eux, il en est revenu enchanté. Les Jésuites comptaient que Mgr de Cabrières leur vendrait le petit séminaire commencé par Mgr Lecourtier; Mgr de Cabrières a refusé net. Le général des Jésuites ne veut permettre à Montpellier qu’un externat, Mgr de Cabrières ne leur accorde que cela. Maintenant on est à Montpellier très mécontent du jeune clergé. Un homme des plus chrétiens, et il n’est pas seul, est convaincu que tous les vicaires sont des polissons. A qui la faute? On jette beaucoup la pierre sur M. Laplagne; on estime beaucoup plus M. Valette, le nouveau supérieur. Si ces Messieurs, à Saint-Pons, à Montpellier, au petit et grand séminaire, le veulent bien, ils peuvent remonter très considérablement leur établissement, aidés qu’ils seront par l’évêque. Si j’ai un conseil à leur donner, c’est de s’abriter derrière l’évêque et de ne pas craindre les réformes; mais vous savez qu’au grand séminaire, la veille de Sainte-Cécile, tous les élèves se tournaient en riant vers M. Laplagne pendant la lecture du martyrologe, parce qu’il allait passer ses après-midi chez la fille du sacristain de Sainte-Anne, nommée Cécile. Mgr de Nîmes les soutiendra, Mgr de Montpellier leur fera tout le bien possible; mais peut-être faut-il qu’ils mettent un peu plus d’énergie dans leur direction.

Quant aux combinaisons pour les Soeurs d’Andrinople, je les approuve, sauf qu’il vous faut aller un peu doucement avec Soeur M.-Claire.

Adieu et tout vôtre en N.-S.