DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 237

24 apr 1874 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

L’affaire de Sr Thérèse-Augustine – Au prieuré – Demander à Dieu des vocations de jeunes prêtres – Notre position à tous deux est bonne maintenant – Former l’aristocratie de votre congrégation.

Informations générales
  • DR10_237
  • 5020
  • DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 237
  • Orig.ms. ACR, AD 1662; D'A., T.D.24, n.1177, pp.209-210.
Informations détaillées
  • 1 ARISTOCRATIE DE L'ASSOMPTION
    1 GALLICANISME
    1 LEGS
    1 MARIAGE
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 RELATIONS DU PERE D'ALZON AVEC LES ASSOMPTIADES
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 ROCHER, HENRI DE
    2 ROCHER, THERESE-AUGUSTINE DE
    2 SAGE, ATHANASE
    2 SIRE, MARIE-DOMINIQUE
    3 PARIS
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 24 avril 1874.
  • 24 apr 1874
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Je me suis occupé de l’affaire de Soeur Thérèse-Augustine, je lui ai parlé de son frère. La pauvre enfant ne comprend rien de rien à rien. Son frère est à Paris et ne reviendra pas avant son mariage fixé au 9 mai. Voyez si vous pouvez l’atteindre. Quant à moi, je ne le pourrais de longtemps que par correspondance. Or j’ai eu un motif de rester en dehors de toute influence par rapport à son mariage, et je crois que cela ne lui a pas été agréable.

Je suis allé, ce matin, prêcher l’année de pénitence au prieuré, et j’ai vu que bien de petites misères se formeraient autour de moi après le départ de M. de Cabrières. Je tiens à m’en tenir loin, mais il faut aller et se développer. Il me paraît utile, à cause de cela, de demander à Dieu quelques bonnes vocations de jeunes prêtres. Faites-en demander, mais en même temps faites-vous des amis à Paris. La position est bonne, le gallicanisme a pu écarter de vous et de moi; aujourd’hui c’est autre chose, nous triomphons dans l’ordre des idées; on nous viendra. L’important est que nous groupions autour de nous, et pour cela il faut attirer. Voyez donc, ma chère fille, ce que vous pouvez faire à ce point de vue. N’y aurait-il pas moyen d’entrer par M. Sire en relation avec de jeunes prêtres, et en faire des amis?

J’ai à vous parler d’autre chose, mais ce sera pour une autre fois, c’est de la manière de former l’aristocratie de votre Congrégation, comme nous avons formé la nôtre(1).

Adieu, le temps me manque.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. C'est le thème de la deuxième circulaire du P. d'Alzon qui porte la date du 1er juin 1874 (*Ecrits spirituels*, p.197-201). Citons ici une note du P. Sage : "*De l'aristocratie à l'Assomption*: tel est le titre que le P. d'A. donnait lui-même à cette circulaire dans sa correspondance. Les membres des chapitres généraux qui se recrutaient eux-mêmes étaient nommés à vie et constituaient, en dehors de la tenue des Chapitres, à côté des Assistants généraux, un groupe de Consulteurs qualifiés à la disposition du Supérieur Général" (p.201).