- DR10_259
- 5044
- DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 259
- Orig.ms. ACR, AL 53; D'A., T.D.34, n.52, p.182.
- 1 ADMINISTRATION PUBLIQUE
1 FONCTIONNAIRES
1 GOUVERNEMENT
1 MONARCHIE
1 REPUBLIQUE
2 ANNAT
2 BRIGNAC, DE
2 BROGLIE, ALBERT DE
2 CHABAUD-LATOUR, FRANCOIS DE
2 DAUDE DE LAVALETTE, HENRI
2 GINESTOUS, FERNAND DE
2 LAJUDIE, CHARLES DE
2 PANSIER, RAYMOND
2 PELON, JUGE
2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
3 VIGAN, LE - A MONSIEUR NUMA BARAGNON
- BARAGNON_NUMA
- Nîmes, 31 mai [18]74.
- 31 may 1874
- Nîmes
Mon bien cher ami,
Votre beau-frère(1) ne m’a pas encore communiqué la lettre dont vous me parlez. Je pense que vous en avez reçu deux de moi: l’une relative à une éventualité qui ne se réalisera pas, l’autre que je vous adressai à l’Assemblée, dès que je connus votre démission de l’Intérieur(2). Je ne me suis ni réjoui ni attristé de la chute de M. de Broglie, mais j’en ai été très préoccupé. Les idées antilégitimistes de votre ancien ministre ne me vont guère; par ce côté, il a été pour moi dans son départ un débarras. Mais où allons-nous? L’idée de faire la monarchie sans monarque est le vestibule de la République, et c’est ce qui me préoccupe.
Mais parlons d’autre chose, et, si vous le voulez bien, parlons du Vigan. Débarrassez-moi donc de Pelon, juge d’instruction, et mettez Lajudie à sa place; nous aurons alors un homme en dehors du P. Hippolyte. Chabaud-Latour ne veut plus du Conseil général, Annat n’en veut pas; nous pensons à Fernand de Ginestous, beau-frère de Brignac. Si vous faisiez asseoir Raymond Pansier, vous rendriez service à l’Ordre; on pourrait l’utiliser.
Adieu, cher ami, et tout vôtre.
E.D’ALZON.
Me permettez-vous de vous dire que, à part une petite joie que j’ai éprouvée de voir vos ennemis attrapés de votre nomination, j’aurais préféré que vous attendissiez un peu plus, avant de reprendre une position officielle(3)?
E.D'ALZON2. Ce sont les *Lettres* 5027 et 5035.
3. Voir *Lettre* 5035 n.