DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 290

10 aug 1874 Bétharram CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Sa vie à Bétharram – Un petit séminaire de 250 enfants – Les miracles de Lourdes.

Informations générales
  • DR10_290
  • 5078
  • DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 290
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 422; D'A., T.D.30, n.433, pp.243-244; QUENARD, pp.235-236.
Informations détaillées
  • 1 MIRACLES DE LA SAINTE VIERGE
    1 OBLATES
    1 PELERINAGES
    1 PETITS SEMINAIRES
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 VIE DE PRIERE
    2 CLAIRE, SAINTE
    2 GIRY, MADAME LOUIS DE
    3 BAYONNE
    3 BETHARRAM
    3 LOURDES
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Bétharram, hôtel de France, Basses Pyrénées, le 10 août 1874.
  • 10 aug 1874
  • Bétharram
La lettre

Que devenez-vous, ma chère enfant? Il me semble que vous m’oubliez; moi, je prie pour vous tant que je puis, mais il paraît que vous ne le sentez guère. Je mène une vie d’ermite, je ne vois personne. Hier pourtant Mme de Giry et sa soeur sont venues me demander à déjeûner. J’ai une vue charmante, des promenades ravissantes, pendant trois jours une pluie persistante. Du reste, le plus joli jardin anglais n’est rien auprès des massifs d’arbres et des pelouses que l’on possède ici.

Puis je passe un temps assez considérable à l’église. La Sainte Vierge n’attire pas ici les foules de Lourdes, pourtant il s’y fait un bien incalculable. Mais ce qui me touche le plus, c’est un petit Séminaire de 250 enfants ne payant qu’une pension de 300 francs, fournissant les meilleures vocations du diocèse de Bayonne, gens élevés durement et pouvant aller affronter les pics les plus élevés. Il y a une Congrégation de Missionnaires qui compte un assez grand nombre de prêtres. Le bon Dieu se fait servir par tous les moyens.

Savez-vous que j’ai découvert que si quelques personnes avaient été guéries à Lourdes au premier voyage, d’autres avaient dû y venir plusieurs fois. On m’a beaucoup parlé d’un miracle très extraordinaire, mais obtenu seulement au troisième pèlerinage. Je vous dis ceci pour accroître votre confiance. Je demande pour vous surtout toutes les vertus de votre vocation, persuadé que quand vous les aurez, la guérison ne se fera plus attendre.

En voilà beaucoup trop pour un retraitant. Adieu, ma fille. Bien tendrement vôtre.

E.D’ALZON.

Après-demain, fête de sainte Claire, je dirai la messe pour les religieuses qui me sont confiées, vous pouvez le dire à vos filles.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum