DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 308

19 sep 1874 Nîmes GALABERT Victorin aa

Soeur M.-Claire – Le noviciat des Frères convers – Alumnats – La révolution menace – Départ de religieux – Mlle de Costa.

Informations générales
  • DR10_308
  • 5099
  • DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 308
  • Orig.ms. ACR, AJ 277; D'A., T.D.32, n.277, pp.258-259.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 BULGARES
    1 DEPARTS DE RELIGIEUX
    1 FRERES CONVERS ASSOMPTIONNISTES
    1 MAUVAISE GESTION
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 NOTRE-DAME DES CHATEAUX
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 OBLATES
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 REVOLUTION ADVERSAIRE
    2 COSTA, MATHILDE DE
    2 LATOUR, PIERRE-ADRIEN
    2 LUKOV, Luc
    2 MARACHLIEV, JOSEPH
    2 MOURRIER, EDMOND
    2 NARBONNE, GABRIELLE DE
    2 NARBONNE-LARA, MADAME DE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 TROUILLET, MARIE-CLAIRE
    2 VIDAL, ALPHONSE
    3 ANDUZE
    3 ARRAS
    3 CONSTANTINOPLE
    3 ESPEROU, L'
    3 EUROPE
    3 LABAHO
    3 NICE
    3 ROME
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nîmes, 19 sept[embre 18]74.
  • 19 sep 1874
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Moi aussi, je suis bien en retard avec vous; il faut me le pardonner. Je suis très mécontent de Soeur M.-Claire. Si elle achète ainsi, veuillez lui dire de ma part que, comme c’est moi qui envoie une partie de l’argent d’Europe, elle payera comme elle pourra. Il faudra en faire une simple maîtresse de classe.

Je vous autorise pour le Frère convers in quantum possum, mais il paraît qu’on exige à Rome un noviciat semblable à celui des profès, avec rapport, etc.; informez-vous en(1). Ici nous avons résolu d’avoir un noviciat de convers, aux Châteaux. Pour les petits Bulgares, je ne demande pas mieux, mais il faut attendre deux alumnats nouveaux que nous formons. Sous ce rapport, Dieu nous bénit bien par les ressources qu’il nous procure. Il nous faudrait quelques novices prêtres; c’est le plus grand desideratum. Mais nous avons des enfants charmants. Nous aurons un noviciat(2) à Nice dans deux mois, un autre à Arras; nous en aurions un au Vigan, si le P. Hippolyte voulait suivre mes idées, et un à l’Espérou, si le P. Adrien, après un second essai, n’avait pas filé.

Les choses s’embrouillent terriblement ici au point de vue politique. Qu’une révolution arrive avant six mois, c’est ce qui me surprendrait le moins. Nous avons dû renvoyer Fr. Luc qui est à Constantinople; c’était affaire de moeurs. Le P. Alphonse a été dans le même cas; puis le Fr. Edmond, qui était à Arras, est allé errer de Trappe en Trappe; enfin, nous avons remercié quelques novices. A ce point de vue, nous subissons une crise, heureuse je l’espère, car nous ne gardons que de très bons sujets.

Mlle de Costa est arrivée hier; elle entrera sous peu chez les Oblates. Elle devait aller voir Mlle de Narbonne, que je ne vois plus. Elle et sa mère sont toujours à Labaho(3).

Adieu, cher ami. Je prêche, moi aussi, quatre fois par jour et je n’ai pas votre belle santé. Je vous embrasse tendrement.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Il s'agit d'un Bulgare latin, le Frère Joseph Marachliev. Il a pris l'habit le jour de Noël 1870 (v. *Lettre* 4185, n.4). "C'est un excellent religieux sous tous les rapports, il nous rend de grands services", écrit Galabert, qui, ayant réalisé qu'il portait l'habit religieux depuis si longtemps, a présumé l'autorisation du P. d'Alzon pour l'admettre à la profession de trois ans (lettre du 22 août).
2. Plus exactement un *alumnat*, mais pour le P. d'Alzon les deux notions sont très voisines.
3. Château familial des Narbonne près d'Anduze.