DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 320

12 oct 1874 Lavagnac CHAMSKA Marguerite-Marie oa

Arrivez-nous la semaine prochaine.

Informations générales
  • DR10_320
  • 5113
  • DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 320
  • Orig.ms. AC O.A.; D'A., T.D.30, n.4, p.341.
Informations détaillées
  • 1 MALADIES
    1 OBLATES
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    1 VOIE UNITIVE
    2 CHAMSKA, ELISE
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
    2 LASCOURS, MADAME DE
    3 NIMES
    3 RIBAUTE-LES-TAVERNES, CHATEAU
  • A MADEMOISELLE MARIE CHAMSKA
  • CHAMSKA Marguerite-Marie oa
  • Lavagnac, 12 octobre [18]74.
  • 12 oct 1874
  • Lavagnac
La lettre

Je suis à la campagne, ma chère enfant, un peu fatigué par une névralgie; cependant je me sens mieux aujourd’hui et je veux vous répondre tout de suite.

Si Mme de Lascours n’est pas chez elle, il n’est guère probable que j’aille de vos côtés, et si j’ai un conseil à vous donner, c’est de nous arriver la semaine prochaine. Je pourrai vous voir un peu à l’aise, à cette époque, je l’espère du moins, et peut-être cela vous sera-t-il avantageux dans les premiers jours d’un très grand changement de vie; car il ne faut pas vous le dissimuler, vous aurez à subir de très profonds étonnements. Ils vous seront utiles, si dans le fond de votre âme vous voulez être sans partage à Dieu; car, plus il nous conduit lui-même, plus il nous fait aller là où nous ne savions pas et où nous le trouverons pourtant d’autant plus que nous nous rechercherons moins nous-mêmes. Arrivez donc, ma bien chère fille, et croyez que si vous êtes forte, on vous laissera combattre toute seule avec la grâce de Dieu, mais que si vous êtes faible, nous vous entourerons de tout l’appui dont nous serons capables. Donc à la semaine prochaine(1). Vous trouverez probablement une autre jeune personne, avec qui vous pourrez un peu causer et qui arrivera un peu avant ou un peu après vous.

Dites, je vous en prie, mille bonnes choses à votre soeur, et croyez, ma chère fille, à ma bien paternelle affection.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. En avril 1875, celle qui, en 1897, devait succéder à Mère Emmanuel-Marie, quitta secrètement Ribaute et entra à Nîmes chez les Oblates.