DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 329

• DR10_329
• 5122
• DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 329
• Orig.ms. ACR, AJ 279; D'A., T.D.32, n.279, pp.261-262.

• 1 ALUMNATS
  1 MALADIES
  1 VENTES DE TERRAINS
  1 VOCATION RELIGIEUSE
  1 VOCATION SACERDOTALE
  2 BAILLY, EMMANUEL
  2 CHAUDORDY, DAMES
  2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
  2 COSTA, MATHILDE DE
  2 NICETAS, JEAN
  2 NICETAS, STEPHAN
  2 PICARD, FRANCOIS
  2 SARRAN, VALERIE
  2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
  3 BULGARIE
  3 MONTMAU
  3 NICE, VILLA ESCOFFIER
  3 NIMES
  3 VIGAN, LE
• AU PERE VICTORIN GALABERT
• GALABERT Victorin aa
• Nîmes, le 2 nov[embre] 1874.
• 2 nov 1874
• Nîmes

Mon bien cher ami,

Aujourd’hui, 2 novembre, je reçois votre lettre du 16 octobre(1); j’y réponds de suite. Ecrivez au P. Picard, Couvent des religieuses de l’Assomption, Villa Escoffier, Nice, pour lui demander s’il peut prendre votre petit protégé(2); sinon, nous le mettrons au Vigan, mais l’on vous enverra les conditions.

Je viens d’être très souffrant d’une névralgie à l’estomac, à la tête, et s’est terminée par des vomissements et un très violent accès de fièvre. Les nôtres ont été épouvantés. Grâces à Dieu, je me rétablis, mais assez lentement pour sentir que je deviens vieux. Peu avant, P. Picard, qui a passé quelques jours à Nîmes et au Vigan, a combiné une réunion avec le P. Emmanuel. Elle aurait dû avoir lieu au Vigan, ma santé s’y est opposée, mais nous avons eu à Nîmes quatre ou cinq conversations très sérieuses, P. Picard, P. Hippolyte, P. Emmanuel et moi. On a décidé de vendre tout ce qui est vendable, Montmau et le patronage d’abord, puis du Vigan ce qu’on pourra. J’ai fait une réserve pour vous sur ce que l’on pourra toucher.

Maintenant, il ne faut pas se dissimuler que, de quelque temps, nous n’aurons pas de prêtres. Nous avons résolu d’attendre, afin de régulariser la position des alumnats. Nous aurons d’ici à peu environ 100 enfants jusqu’à la quatrième, 50 de la troisième à la rhétorique inclusivement; ce qui permettra de verser environ 20 postulants par an au noviciat, et des postulants éprouvés. Mais pour cela il faut du temps et des ressources puisées dans notre pauvreté même. Priez Dieu pour que ce plan se réalise. Je vous expose ce que nous avons décidé d’un commun accord.

Adieu. Faites prier pour la supérieure des Oblates, qui est bien souffrante. Mlle de Costa est dans son lit, chez les demoiselles Chaudordy, souffrante d’un rhumatisme articulaire. Je verrai pour l’affaire de Soeur Valérie(3).

Adieu, et bien à vous.