DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 343

24 nov 1874 Nîmes PICARD François aa

Le Frère Claude – L’abbé Pernot – Une lettre à brûler – Varia.

Informations générales
  • DR10_343
  • 5139
  • DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 343
  • Orig.ms. ACR, AF 90; D'A., T.D.26, n.478, p.69.
Informations détaillées
  • 1 CRITERES D'ADMISSION AU NOVICIAT
    1 DEPARTS DE RELIGIEUX
    1 NOTRE-DAME DE SALUT
    1 NOTRE-DAME DES CHATEAUX
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BOURDALOUE, LOUIS
    2 BRUN, HENRI
    2 CLAUDE, FRERE
    2 DUMAZER, ALEXIS
    2 LACHENAL, STANISLAS
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PASCAL, VINCENT DE
    2 PERNOT, LOUIS
    3 BONNES
    3 HAUTE-MARNE
    3 LANGRES
    3 MIDI
    3 MONTPELLIER
    3 NICE
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 24 nov[embre 18]74.
  • 24 nov 1874
  • Nîmes
La lettre

Bien cher ami,

Vos jolies petites modifications sont très acceptables(1). Quant au Frère Claude, je suis mille fois de votre avis. Mais qui eût soupçonné que le P. V[incent] de Paul, qui l’a si fort recommandé, ne le connaissait pas davantage? Frère Claude parti, je le remplace par un autre que je compte vous envoyer à Nice, à la place du Frère Stanislas. Voici son cas. L’abbé Pernot, 22 ans, ayant fait 4 ans de théologie, avec les meilleures recommandations du supérieur du petit séminaire de Bonnes, recommandations du supérieur du grand-séminaire de Langres, atteint d’une névralgie dont le séjour dans le Midi l’a presque guéri, pieux, sérieux, bonne tournure, bonne famille quoique éprouvée, secouru par un oncle maître de forges dans la Haute-Marne, a échoué ici comme maître d’études. Néanmoins, le Père Emmanuel lui portant un véritable intérêt a fait ce qu’il a pu pour l’engager à nous venir, (il avait depuis longtemps demandé nos Constitutions). D’abord il a été surpris, puis il a accepté. On me l’a conduit. Je lui ai dit de faire une retraite; il est au second jour et m’a déclaré qu’il est très disposé à s’attacher à nous.

Ceci a été interrompu par le P. Vincent de Pascal. Immédiatement après, Pernot est revenu et m’a déclaré qu’après avoir fait sa méditation dans Bourdaloue sur la fin du religieux, il était résolu à nous venir; qu’au séminaire il n’avait jamais compris l’idée de se faire prêtre à moitié. Il ne songeait pas, il est vrai, à la vie religieuse, mais à la vie du plus complet dévouement, ce qui est bien près de la vie religieuse.

Voici la lettre de la supérieure générale que m’apporte le Père de Pascal; lisez-la et brûlez-la. Je préfère ne pas la conserver. La position de Montpellier est bonne, il s’agit de la garder et d’en profiter. Père Brun a passé ici ce matin(2). Je conjure qu’on ne reçoive pas d’enfant pour faire plaisir aux gens. P. Emm[anuel], P. Alexis, P. Laurent surabondent dans ce sens. Donc, nous serons sévères.

Adieu, cher ami. A revoir dans 15 jours.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Aux propositions faites par le P. d'Alzon pour le prospectus de N.-D. de Salut (*Lettre* 5137).
2. Avec les sept enfants qu'il conduit des Châteaux au Vigan.