DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 347

• DR10_347
• 5144
• DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 347
• Orig.ms. ACR, AH 45; D'A., T.D.28, n.395, pp.32-33.

• 1 ALUMNATS
  1 DEPARTS DE RELIGIEUX
  1 ELECTION
  1 MONARCHIE
  1 SUFFRAGE UNIVERSEL
  1 VOCATION SACERDOTALE
  1 ZOUAVES PONTIFICAUX
  2 BAILLY, EMMANUEL
  2 BICHERY
  2 BRUN, HENRI
  2 CHARETTE, ATHANASE DE
  2 DESCAMPS, PIERRE
  2 DUMAZER, ALEXIS
  2 ICARD, HENRI-JOSEPH
  2 JOULE, JEAN-MARIE
  2 LACHENAL, STANISLAS
  2 MENETRIER, ABBE
  2 NERMEL
  2 NERMEL, EUGENE
  2 PERNOT, LOUIS
  2 PICARD, FRANCOIS
  3 APT
  3 ARRAS
  3 AVIGNON
  3 FRANCE
  3 PARIS, HOTEL DE VILLE
  3 TARASCON
  3 VIGAN, LE
• AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
• BAILLY_VINCENT de Paul aa
• Nîmes, le 28 nov[embre 18]74.
• 28 nov 1874
• Nîmes

Bien cher ami,

Faites venir le Bichery, s’il est aussi édifiant qu’on le dit, mais qu’il ait son exeat en forme(1). Votre frère a dû faire comprendre au P. Pierre qu’il avait prouvé a posteriori par sa lettre ce que vous aviez affirmé a priori par la vôtre. Le frère du Frère Eugène est parti pour Apt. Paresseux, sale et fumeur, il fera très bien dans une pharmacie de province de 13ième classe. Le Fr. Eugène est ici, nous allons le pousser. Je m’étonne que, depuis 6 mois, il n’ait eu du P. Jean-Marie que 8 jours de leçons. Je vais le faire travailler un peu ferme, le P. Alexis lui fera passer ses examens.

Je confonds votre lettre avec une réponse au P. Brun, qui déblaie son alumnat et à qui j’ai envie de donner Bichery pour quelques mois. Merci de la communication de la circulaire Charette(2). Veuillez lui dire qu’après le retour monarchique de Tarascon et Avignon, où nous ne sommes pour rien, tout est possible en France, pourvu qu’on s’en occupe un peu sérieusement d’avance.

Nous perdons l’abbé Ménétrier, mais ce n’est ni sa faute ni la nôtre. Il se meurt, je le crains, comme son frère est mort il y a quelques mois. Nous faisons une bonne acquisition, un nommé Pernot. Il a fait toute sa théologie – 4 ans – a de très bons certificats. Je viens de lui faire faire sa retraite, pendant laquelle j’ai été très content de lui. Je vais l’envoyer au P. Picard, en place du Fr. Stanislas; ce qui fait que j’ai pu tirer le Fr. Eugène du Vigan. Je crois que, plus tard, le Fr. Eugène fera admirablement à Arras. Je vous félicite de vous abstenir(3). Posons-nous catégoriquement en catholiques.

Je vous embrasse tous très tendrement.

E.D’ALZON.

Trouvez-moi de bonnes vocations parmi quelques jeunes prêtres.