DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 353

17 dec 1874 Nice CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Votre santé – Rester unie à N.-S. et chercher en tout sa volonté – Mère M.-Gabrielle – Varia.

Informations générales
  • DR10_353
  • 5153
  • DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 353
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 422; D'A., T.D.30, n.440, pp.248-249; QUENARD, pp.238-239.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 MALADIES
    1 MARIE
    1 OBLATES
    1 RELATIONS ENTRE RELIGIEUX
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 VOIE UNITIVE
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BAILLY, MARIE
    2 BERULLE, PIERRE DE
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 COSTA, MATHILDE DE
    2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 ROTHIACOB, MARIE DE
    3 HYERES
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Nice, 17 décembre [18]74.
  • 17 dec 1874
  • Nice
La lettre

Il est neuf heures du soir, ma bien chère enfant, mais comme j’ai été assoupi toute la journée, je n’ai aucune disposition à dormir et je viens causer avec vous. D’abord, pourquoi ne me donnez-vous pas de nouvelles de votre santé? C’est fort mal. Croyez-vous donc que je ne m’y intéresse pas? Je ne puis m’empêcher de me demander pourquoi la Sainte Vierge a guéri Mlle de Rot[h]iacob, qui avait la même maladie que vous et qui vient d’entrer à l’Assomption, le 8 décembre, tant elle va bien, et vous laisse sur le grabat. Faudra-t-il attendre les 38 ans du paralytique de la piscine pour vous tirer de là?

Vous voulez devenir une sainte et rendre sainte votre Congrégation. C’est bien simple. Restez unie à Dieu, cherchez en tout quelle peut être sa volonté. Je lis en ce moment la vie de M. de Bérulle. Quand je considère les austérités auxquelles on se livrait dans le couvent et chez les gens du monde, j’en suis effrayé. Or Dieu vous en dispense, pourvu que vous vous abandonniez à la préparation qu’il vous fait subir pour la guérison de vos défauts et la transformation de votre nature. Offrez-vous comme une victime pour vos péchés, pour ceux de l’Eglise, pour ceux de votre Congrégation, pour le salut des âmes confiées à vos filles, puis attendez le moment de Dieu. Il ne peut tarder beaucoup à venir. Que la fête de Noël soit pour vous une époque de renouvellement. Tâchez de naître à une nouvelle vie avec Jésus enfant, enveloppez-vous de ses langes, perdez-vous dans sa petitesse et laissez-le vivre à l’aise au milieu de votre coeur pour le purifier, l’embraser, le féconder.

La Mère M.-Gabrielle m’a dit, avant mon départ, qu’elle comptait vous écrire pour votre fête, parce que, malgré les misères passées, il lui était impossible de ne pas vous aimer beaucoup. Si elle vous écrit, répondez-lui aimablement. La supérieure générale est partie pour Hyères, où elle va voir la soeur du P. Emmanuel.

Le temps est froid et il a gelé ici, sans atteindre les fleurs. Nos enfants de l’alumnat ont réellement très bonne tournure et j’espère que nous en ferons quelque chose.

Adieu, bien chère enfant. Je pense bien souvent à vous, surtout à la messe.

E.D’ALZON.

Mille choses à vos filles. Que devient Mlle de Costa? Votre soeur(1) n’a-t-elle rien à m’écrire?

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Augustine.