DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 375

27 dec 1874 Nice ALUMNISTES

La messe de son anniversaire d’ordination – Pureté, vie contemplative, regard d’aigle de saint Jean; amour, ardeur, initiative de saint Pierre.

Informations générales
  • DR10_375
  • 5181
  • DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 375
  • Orig.ms. ACR, AK 445; D'A., T.D.33, n.1, pp.383-384.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 IMITATION DES SAINTS
    1 ORDINATIONS
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    2 JEAN CHRYSOSTOME, SAINT
    2 JEAN, SAINT
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PIERRE, SAINT
    3 NIMES
  • AUX ELEVES DE L'ALUMNAT DE NIMES
  • ALUMNISTES
  • Nice, 27 décembre 1874.
  • 27 dec 1874
  • Nice
La lettre

Je viens, mes chers enfants, de chanter la messe du quarantième anniversaire de mon ordination. J’avais pour diacre le P. Picard, le plus ancien élève de l’Assomption qui se soit fait religieux, et pour acolytes, thuriféraires, chantres, les élèves de l’alumnat d’ici. Je n’ai pu résister à leur dire deux mots de saint Pierre, sur le tombeau de qui j’ai dit la première messe, et de saint Jean, dont c’est aujourd’hui la fête: deux grands apôtres, les premiers témoins de la résurrection de J.-C., les premiers qui prêchèrent et firent des miracles dans le temple de Jérusalem. Comme à ces chers enfants, je vous souhaite la pureté, la vie contemplative, le regard d’aigle de saint Jean; l’amour, l’ardeur, l’initiative de saint Pierre. Soyez comme eux des pierres vivantes; comme eux n’ayez pas peur de confesser le nom de J.C. Seulement les apôtres avaient reçu le Saint-Esprit en telle abondance qu’ils étaient dispensés d’étudier. Depuis, comme dit saint Chrysostome, l’étude est nécessaire. Le Saint-Esprit y aide, mais il faut travailler. Vous travaillerez, vous prierez, vous invoquerez le Saint-Esprit, vous serez des alumnistes modèles, marchant en tête de vos camarades.

Adieu, chers enfants. Souvenez-vous que je compte entièrement sur vous. Je ne puis vous rien dire de plus pour vous encourager à vous rendre dignes de votre vocation; si, pourtant, ce n’est pas moi, c’est Notre-Seigneur qui met sa confiance en vous. Ne la trompez pas et devenez des saints.

Bien affectueusement et paternellement vôtre.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum