DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 14

5 jan 1875 Nice BARAGNON_NUMA

Voeux – Profitez de mon cadeau à Louis – Serrano et le maréchal.

Informations générales
  • DR11_014
  • 5203
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 14
  • Orig.ms. ACR, AL 58; D'A., T.D.34, n.57, pp.186-187.
Informations détaillées
  • 1 GOUVERNEMENT
    1 LIVRES
    1 MALADIES
    1 REPOS
    2 ALPHONSE XII
    2 AUMALE, HENRI DUC D'
    2 BARAGNON, LOUIS
    2 BARAGNON, MADAME AMELIE-NUMA
    2 DARRAS, JOSEPH-EPIPHANE
    2 ISABELLE II
    2 MAC-MAHON, PATRICE DE
    2 MARTINEZ-CAMPOS, ARSENIO
    2 SERRANO, FRANCISCO
    3 NICE
  • A MONSIEUR NUMA BARAGNON
  • BARAGNON_NUMA
  • Nice, 5 janvier [18]75.
  • 5 jan 1875
  • Nice
La lettre

Mille voeux, mon bien cher Numa, pour vous, votre femme et vos enfants. Je reçois votre lettre à Nice, où les névralgies m’ont forcé à venir chercher du repos. Pays admirable! Figurez-vous que le jour du verglas parisien nous déjeûnions les fenêtres ouvertes. Vous êtes content de profiter de mon cadeau à Louis, vous avez bien raison. C’est réellement un remarquable ouvrage, profitez-en(1). Serrano proclamant Alphonse(2) donnera-t-il au maréchal l’idée de proclamer le duc d’Aumale? Ici, on le dit. Mon Dieu, que le soleil de ce pauvre président a pâli! C’est à peine la lune derrière un brouillard. Adieu, cher ami. Vous me parlez de la bouteille à l’encre, je demande à Dieu de ne pas vous y barbouiller.

Bien tendrement à vous, mon cher ami.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Les volumes alors parus (29 ou 30, nous dit la lettre de Baragnon) de l'*Histoire générale de l'Eglise depuis la création jusqu'à nos jours* de Joseph-Epiphane Darras.
2. Alphonse XII (1857-1885), fils de la reine Isabelle II, étant devenu roi d'Espagne le 28 décembre précédent à la suite du pronunciamento de Martinez-Campos, le maréchal Serrano s'exila en France et ce ne fut qu'en 1881 qu'il reconnut l'autorité du roi. Le maréchal de Mac-Mahon, lui, démissionnera de la présidence de la République en 1879 et le duc d'Aumale (1822-1897), qui avait été l'espoir des Orléanistes, sera exilé en 1886. Il pourra cependant rentrer en France trois ans plus tard.