DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 14

8 jan 1875 Nice DUMAZER Alexis aa

Conclusions de vos rapports sur les novices – Vous devez travailler le noviciat avec le P. Picard – Le P. Picard au milieu des enfants de l’alumnat – L’attachement *désintéressé* aux idées romaines, secret de la vitalité de l’Assomption.

Informations générales
  • DR11_014
  • 5204
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 14
  • Orig.ms. ACR, AK 255; D'A., T.D.33, n.35, pp.180-181.
Informations détaillées
  • 1 CACHET DE L'ASSOMPTION
    1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 ENERGIE
    1 ESPRIT D'INITIATIVE
    1 ESPRIT DE L'ASSOMPTION
    1 ESPRIT DESINTERESSE A L'ASSOMPTION
    1 FORMATION DES JEUNES AUX VERTUS
    1 LACHETE
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PECHE MORTEL
    1 PENITENCES
    1 PUNITIONS
    1 RAPPORTS SUR LES NOVICES
    1 RECHERCHE DE LA PERFECTION
    1 REFORME DU CARACTERE
    1 RENVOI D'UN ELEVE
    1 SEMINARISTES
    1 SENSIBILITE
    1 SEVERITE
    1 SUPERIEUR DE COMMUNAUTE
    1 SURVEILLANCE DES ELEVES
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    1 ULTRAMONTANISME
    2 BACHELIER, EDOUARD
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 CRY, VICTOR
    2 MOREL, PIERRE-BAPTISTE
    2 NERMEL, EUGENE
    2 NOEL, LEON
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 ROMANET, MICHEL
    3 PARIS
  • AU PERE ALEXIS DUMAZER
  • DUMAZER Alexis aa
  • Nice, 8 janvier [18]75.
  • 8 jan 1875
  • Nice
La lettre

Mon cher ami,

J’ai reçu votre rapport sur les novices(1). Mon avis très positif est que vous meniez très fortement le Fr. Léon. S’il ne marche pas, punissez-le, humiliez-le ferme, et, à la première faute grave, remerciez-le. Quant au Fr. Bernard, il sera peut-être bon que je lui parle. En effet, il doit y avoir de la faiblesse chez lui, mais en même temps je présume que ses misères passées le brisent. Il a besoin d’être relevé. Poussez Frère Eugène à un travail vigoureux pour ses études et pour la réforme de son caractère, qui est adouci par son excellent coeur, mais qui sent toujours la dureté de la faïence qu’il fabriquait.

Quant à vous, cher ami, rendez-vous tous les jours plus exactement compte des âmes qui vous seront confiées pour les conduire à la perfection. Il me tarde bien que vous vous trouviez auprès du P. Picard, qui a si profondément l’esprit de l’Assomption et avec qui vous devez travailler le noviciat.

Je vois ici le P. Picard à l’oeuvre, au milieu des enfants de l’alumnat(2). Quelle initiative il y apporte et quel bien il y fait, soit qu’il les surveille quand ils sont à leurs exercices, soit qu’il les dirige quand ils travaillent la terre! C’est réellement admirable, et, en même temps, il est d’une grande sévérité. Aujourd’hui, il en renvoie un, ce qui fera un grand bien aux autres.

Donnez aux enfants de votre alumnat(3) l’amour des doctrines romaines. En causant avec le P. Picard et le P. V[incent] de Paul, ils me disaient tous les deux qu’ils étaient frappés de la façon dont l’Assomption avait son esprit propre. Or, quand je cherche à me rendre compte du motif pour lequel cet esprit nous a donné une vitalité, qui n’est peut-être pas aussi abondante chez d’autres Congrégations, je crois en trouver la raison, d’une part, dans l’attachement désintéressé aux idées romaines, soit dans la manière dont les plus intelligents partant de certains principes généraux les ont sincèrement appliqués. J’oubliais de vous prier de me donner des comptes-rendus sur Frère Edouard et Frère Michel, qui sont novices et qui seront appelés à faire leur profession dès qu’ils auront passé un an à Paris; car ils auront trois ans de noviciat à cette époque, si je ne me trompe.

Adieu, cher ami, et tout à vous en N.-S.

E.D’ALZON.

Avez-vous été content des épreuves? Frère Eugène serait-il de la force d’un rhétoricien dans sept à huit mois?

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. *Rapport trimestriel sur l'ensemble du noviciat* (3 janvier). C'est un rapport très général. Le *Rapport trimestriel sur le noviciat et les novices* (avril 1875) nous apprendra que le Frère Bernard (v. *Lettre* 5411, n.1) a pris l'habit mais sans que les examinateurs généraux se soient prononcés sur son admission et que le Fr. Léon (Léon Noël), quoique depuis plus d'un an dans la maison, est toujours postulant.
2. Le P. d'Alzon, lui aussi, se mêle aux alumnistes et reste de longs moments avec eux. Le P. Pierre-Baptiste Morel écrivant à Emmanuel Bailly fait d'intéressantes descriptions du P. d'Alzon au milieu des enfants. Un peu avant Noël il lui a écrit : " Le P. d'Alzon vient souvent nous voir [...], il leur fait l'instruction religieuse, les a gagnés par de charmantes histoires, son répertoire paraît inépuisable" (QW 11).
3. L'alumnat d'humanités de Nîmes.