DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 17

• DR11_017
• 5207
• DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 17
• Orig.ms. ACR, AL 444; D'A., T.D.36, n.48, p.150.

• 1 ABANDON A LA MISERICORDE DE DIEU
  1 EPOUSES DU CHRIST
  1 MALADES
  1 MAUX PRESENTS
  1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
  1 RESPONSABILITE
  1 VIE DE PRIERE
  1 VOCATION RELIGIEUSE
  2 BERGUILLE
  2 BINET, MARIE-IMELDA
• A SOEUR MARIE DU SAINT-SACREMENT DE GOUY
• GOUY Marie du Saint-Sacrement ra
• Nice, 9 janvier [18]75.
• 9 jan 1875
• Nice

Ma bien chère fille,

Je crois bien que vous n’avez pas besoin de mes lettres, comme je n’ai pas besoin des vôtres, pour savoir ce que nous nous sommes. La responsabilité de votre vocation est toujours devant moi, comme une de mes plus grandes consolations et un des titres que j’aurai un jour à la miséricorde de Dieu, parce que je pourrai lui dire que je lui ai donné alors une épouse selon son coeur et qui depuis, je l’espère, n’a pas démérité de l’être.

Dites bien à votre malade(1) que je prie bien fort pour elle. Je ne sais pourquoi l’ayant si peu vue, elle est une des religieuses de l’Assomption auxquelles, depuis que je la connais, je m’attache le plus.

Quant à Berguile(2), qu’elle ait une mission ou qu’elle n’en ait pas, nous sommes si bien en plein gâchis que nous n’avons plus qu’à crier vers Dieu qui nous exaucera, s’il a une immense miséricorde, car nous ne la méritons guère. Nous allons à la dérive de la plus pitoyable façon. Tâchons de nous tourner vers Notre-Seigneur qui, seul, peut nous tirer du danger immense où nous sommes précipités.

Adieu, ma bien chère fille. Bien vôtre du fond du coeur.