DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 24

15 jan 1875 Nice CHAMSKA Marguerite-Marie oa

Vous persévérez donc toujours ? – Cherchez Dieu avant tout et prenez un grand amour de Notre-Seigneur – Les retards vous seraient dangereux – Les liens à briser.

Informations générales
  • DR11_024
  • 5214
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 24
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 429; D'A., T.D.30, n.5, p.342.
Informations détaillées
  • 1 ACTIONS DE DIEU
    1 AFFRANCHISSEMENT SPIRITUEL
    1 AMOUR DU CHRIST
    1 EFFORT
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 JOIE
    1 NOTRE-SEIGNEUR
    1 OUBLI DE SOI
    1 PERSEVERANCE
    1 RECHERCHE DE DIEU
    1 SOUFFRANCE SUBIE
    1 VERTU D'OBEISSANCE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    3 NICE
  • A MADEMOISELLE MARIE CHAMSKA
  • CHAMSKA Marguerite-Marie oa
  • Nice, 15 janvier 1875.
  • 15 jan 1875
  • Nice
La lettre

Je ne puis vous dire, ma chère enfant, la joie que m’a causée votre lettre. Vous persévérez donc toujours? Dieu en soit béni. J’avais craint à un ébranlement de votre part, je vois avec bonheur que vous êtes plus ferme et résolue que jamais; j’en suis profondément heureux. Persévérez dans vos bonnes résolutions. Dieu mènera tout à bien, vous le verrez. Vous subissez en ce moment une longue agonie; c’est tout simple. Je voudrais à présent qu’elle vous fût profitable pour bien briser vos liens et vous affranchir de toutes les angoisses où vous êtes plongée. Cherchez Dieu, cherchez-le avant tout. Prenez un grand et ardent amour pour Notre-Seigneur, il veut être votre époux. Si vous en aviez pris un en ce monde, n’auriez-vous pas tout quitté pour lui? Et voilà qu’il s’agit d’un époux éternel, et vous hésitez?

Je suis convaincu qu’aujourd’hui les retards vous seraient très dangereux, prenez un grand parti. Il y aura des moments très pénibles et puis tout s’arrangera. Je compte quitter Nice à la fin du mois, mais il est possible qu’au commencement de février, je sois quelques jours absent. Que je voudrais vous voir nôtre vers le 10 du mois prochain! Croyez-moi, le moment d’être généreuse est venu; appuyez-vous sur Notre-Seigneur et un peu aussi sur l’obéissance. Je vous annonce des ennuis et des peines. Dieu les adoucira en proportion de l’énergie que vous mettrez à briser des liens, très légitimes sans doute, mais dont la rupture lui est d’autant plus agréable qu’elle implique un plus grand effort de votre part.

Ecrivez-moi jusqu’au 25, couvent des Dames de l’Assomption, quartier St Barthélemy. Adieu, ma bien chère enfant. Bon courage et bien paternellement à vous en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum