DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 24

15 jan 1875 Nice PICARD François aa

Un *Veni Creator* quotidien jusqu’au vote de la loi sur l’enseignement supérieur.

Informations générales
  • DR11_024
  • 5215
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 24
  • D'après le *Pèlerin* du 31 janvier 1875; D'A., T.D.26, n.480bis, p.72.
Informations détaillées
  • 1 ATHEISME
    1 BACCALAUREAT
    1 CATHOLIQUE
    1 CHEFS D'ETABLISSEMENT
    1 DEVOTION A LA SAINTE VIERGE
    1 EFFORT
    1 ELEVES
    1 ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
    1 ERREUR
    1 FOI
    1 IGNORANCE
    1 INSTRUCTION RELIGIEUSE
    1 LEGISLATION
    1 LIBERTE DE L'ENSEIGNEMENT
    1 LOI CIVILE
    1 MAISONS D'EDUCATION CHRETIENNE
    1 NOTRE-DAME DE SALUT
    1 PARENTS D'ELEVES
    1 PARLEMENTAIRE
    1 PETITS SEMINAIRES
    1 PHILOSOPHIE MODERNE
    1 PRIERE AU SAINT-ESPRIT
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 PRIERES PUBLIQUES
    1 PROFESSEURS D'UNIVERSITE
    1 PROGRAMME SCOLAIRE
    1 PROTECTION DE LA SAINTE VIERGE
    1 REVOLUTIONNAIRES ADVERSAIRES
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 PIE IX
    3 FRANCE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD|DIRECTEUR DE L'ASSOCIATION DE NOTRE-DAME DE SALUT
  • PICARD François aa
  • [Nice, 1ère quinzaine de janvier, 1875](1).
  • 15 jan 1875
  • Nice
La lettre

Puisque Pie IX invite les fidèles à réclamer la liberté de l’enseignement supérieur, non comme un principe, mais comme une nécessité, n’importe-t-il pas de redoubler d’efforts pour la réclamer d’une façon absolument catholique? Or je ne sais pas de moyen plus catholique que la prière. Pourquoi, au moment où la liberté de l’enseignement supérieur va passer en seconde lecture, des prières ne s’élèveraient-elles pas de tous les points de la France chrétienne pour demander au Saint-Esprit de diriger les travaux de nos législateurs? Qui n’est pas intéressé à cette loi? Les chefs d’établissements chrétiens qui voient l’instruction religieuse paralysée dans les petits séminaires et les collèges de plein exercice, à l’aide du programme du baccalauréat; les élèves eux-mêmes, qui, sans le soupçonner, seront plus tard les victimes d’une instruction religieuse insuffisante, ou d’un enseignement trop souvent perverti par les professeurs de droit ou de médecine; les mères chrétiennes qui contemplent avec terreur, au terme des études, la foi de leurs enfants compromise par de funestes négations de la vérité surnaturelle tombées de lèvres qu’on dit savantes; tous ceux en un mot qui ont quelque souci que la France ne devienne pas révolutionnaire en devenant athée.

Il faudrait donc pousser à la prière. J’ose demander au Bureau de Notre-Dame de Salut d’inviter tous ses amis à réciter tous les jours, jusqu’au vote définitif de la loi sur l’enseignement supérieur, un Veni Creator, pour que Dieu inspire à nos députés de donner à la France la meilleure loi sur cette question vitale. On pourrait ajouter encore l’invocation: Notre-Dame de Salut, priez pour eux.

Notre-Dame de Salut, qui n’est pas un pèlerinage, est pourtant une très puissante protectrice, et, à nos yeux, c’est par elle que le salut de la France peut être accordé.

Notes et post-scriptum
1. Dans son "Rapport général sur l'année 1874-1875", le P. Bailly dit que la suggestion du P. d'Alzon, dont il est question dans cette lettre, fut faite au directeur de N.D.S. dès décembre 1874 (Association de N.D. de Salut, *Assemblées générales de 1873 à 1913*, p.97, Paris, 1913). Cela se passa certainement à Nice où le P. d'Alzon vint, le 7 décembre 1874, rejoindre le P. Picard qui y était depuis octobre tandis que le P. Bailly les y retrouvait le 29 décembre. Le P. Bailly quitta Nice le 18 janvier 1875 emportant très vraisemblablement la lettre. L'*Assomption* du 15 février et la *Revue de l'Enseignement chrétien* de février 1875 reproduisirent toutes deux cette lettre.