DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 27

• DR11_027
• 5218
• DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 27
• Orig.ms. ACR, AP 140; D'A., T.D.40, n.8, pp.247-248.

• 1 APOSTOLAT DE LA CHARITE
  1 BIEN SUPREME
  1 CIEL
  1 ETERNITE
  1 MORT
  1 NOTRE-SEIGNEUR
  1 PROVIDENCE
  1 SOUVENIRS
  1 SYMPATHIE
  2 LA CHADENEDE, MADAME DE
  2 VARIN D'AINVELLE, MADAME J.-B.-FELIX
• A MADEMOISELLE CECILE VARIN D'AINVELLE
• VARIN_CECILE
• Nice, 16 janvier [18]75.
• 16 jan 1875
• Nice
• *Mademoiselle Cécile*.

Je vous remercie, ma chère enfant, d’avoir fait une exception pour moi et de m’avoir appris la douloureuse nouvelle qui brise votre coeur et celui de Madame votre mère. Dieu avait ses desseins. Il a voulu que vous pussiez jouir du rétablissement apparent de Madame votre grand-mère, afin que vous pussiez en conserver un souvenir plus présent et plus doux. Elle est sans doute au ciel, elle prie pour ceux qu’elle aime, et c’est une grande consolation de penser qu’en la regrettant trop on semblerait vouloir l’arracher à son bonheur. Ces dernières heures données à Notre-Seigneur, cette dernière lutte de la vie qui s’en va commencer au sortir du saint sacrifice a quelque chose de bien consolant. Et votre douleur si légitime a des dédommagements, que ne connaîtront jamais ceux qui ne se sont pas sincèrement donnés à Dieu.

Puis cette vie de bonnes oeuvres, cette association à tout le bien fait autour d’elle, quand elle [ne] pouvait plus le faire elle-même, a bien son prix aux yeux de Dieu, et ce vous est une grande douceur de penser que le bien fait par vous sous ses yeux, applaudi par elle, compte pour sa récompense.

Adieu, ma chère enfant. Je prie bien pour ceux qui restent en priant pour celle qui est partie.