DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 40

26 jan 1875 Nice GALABERT Victorin aa

A propos de religieuses – Perspectives pour la mission.

Informations générales
  • DR11_040
  • 5233
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 40
  • Orig.ms. ACR, AJ 282; D'A., T.D.32, p.282, p.264.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 BULGARES
    1 CHAPITRE GENERAL
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 MISSIONNAIRES
    1 MISSIONS ETRANGERES
    1 SEMINAIRES
    1 SUPERIEURE
    1 VIE RELIGIEUSE
    2 BADETTI, MARIE-CHRISTINE
    2 CHICHKOV, FRANCESCO
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
    2 DIMITROV, LUIGI
    2 LUKOV, Luc
    2 MALASSIGNE, ATHANASE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PISTICHKI, IVAN
    2 VERNAZZA, MARIE-HENRIETTE
    2 VILLARET, VERONIQUE
    3 BULGARIE
    3 NICE
    3 NIMES
    3 PHILIPPES
    3 ROME
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nice, 26 janvier [18]75.
  • 26 jan 1875
  • Nice
La lettre

Bien cher ami,

Si mes lettres se perdent, sachez que je vous ai autorisé à disposer de Soeur Véronique comme vous l’entendrez(1). Je l’avais toujours jugée la plus capable; ce que vous dites ne m’étonne pas. Ce que vous dites des petites Bulgares est vrai aussi, et je vous promets de vous envoyer Soeur Christine, dès que nous aurons trouvé une combinaison, qui peut-être arrivera bientôt(2). Je suis encore de votre avis sur certains choix qui ont été faits pour les envois; toutefois on tenait à avoir une maison-mère composée de bons sujets pour donner le pli(3). Je crois qu’il commence à être pris, et j’ai tout lieu d’espérer que ce pli se maintiendra. Remarquez toutefois que vous avez les plus anciennes, sauf quatre vieilles que nous laissons au Vigan et que nous voudrions vous donner comme un débarras. Une nouvelle génération se forme, dont vous serez, je l’espère, plus satisfait. A part cela, vous avez raison; mais croyez que je fais des efforts pour arranger les choses.

Quant à votre idée, le P. Picard voit des inconvénients à ce que nous ne donnions pas à la fois quatre ou cinq religieux. Je ne partage pas entièrement son avis; mais pour le P. Francesco, il faut vous souvenir que la formation de quatre alumnats nous prend sept à huit religieux cette année, et que vous donner Francesco avant le mois d’août est à peu près impossible. Si vous manquez de sujets, croyez qu’ici nous sommes tous sur les dents; mais alors pourquoi solliciter une nouvelle mission? Pour moi, je commence par vous prier de faire écrire les noms de ville par le P. Athanase; il en est dans vos dernières lettres que je n’ai pu déchiffrer. L’emplacement de l’ancienne Philippes m’irait assez; mais dans 18 mois, quand vous viendrez pour le Chapitre, vous pourrez passer par Rome et ouvrir une sérieuse négociation. D’ici là, voyez ce qu’il y a de mieux à faire pour préparer la chose de loin(4). Le P. Picard pense qu’il ne faut envoyer en France que les Bulgares qui veulent être religieux, et qu’après tout il vaut mieux envoyer des Français pour former en Bulgarie un séminaire. Luc, Francesco, Ivan, Luigi sont, somme toute, très médiocres pour l’intelligence; il n’en est pas de même des jeunes personnes que vous nous avez envoyées.

Je suis ruiné par la grêle. Je ne puis, malgré tout mon désir, vous donner un sou. Croyez que cela m’est très dur. Adieu, et bien tendrement vôtre.

E.D’ALZON.

Je viens de passer dix semaines à Nice pour ma santé; je repars après-demain pour Nîmes.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Il s'agissait de nommer Sr Véronique, dont le P. Galabert louait le désintéressement et l'esprit de charité, supérieure de la maison de Kara-Agatch.
2. Il tardait au P. Galabert de voir revenir au pays les Soeurs M.-Henriette et M.-Christine et il trouvait que la raison de leur santé, alléguée pour prolonger leur séjour en France (v. *Lettre* 5138), n'était qu'un prétexte (lettre du 3 janvier).
3. "L'opinion générale de toutes les religieuses est que la Mère ne laisse partir en Bulgarie que les religieuses dont elle n'est pas contente pour une raison ou une autre..." (3 janvier).
4. Le P. Galabert avait émis dans sa lettre du 3 janvier l'idée de fonder une mission sur les côtes allant des Dardanelles au Mont Athos, pour subvenir aux besoins des familles catholiques dispersées dans les petits ports d'Enos, Dédéagacht, Cavalla (voisine du site de l'ancienne Philippes) etc. On pourrait commencer avec un prêtre et un Frère, estimait le P. Galabert. Le P. Picard pense, lui, qu'il y faudrait quatre ou cinq religieux. Le P. d'Alzon est plutôt de l'avis du P. Galabert mais il ne voit pas encore le moyen de lâcher le P. Francesco, prêtre depuis le 19 décembre.