- DR11_039
- 5232
- DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 39
- Orig.ms. ACR, AH 51; D'A., T.D.28, n.401, pp.37-38.
- 1 ALUMNATS
1 CONGRES DE L'ENSEIGNEMENT LIBRE
1 ENSEIGNEMENT SECONDAIRE
1 LOISIRS DES ELEVES
1 MALADIES
1 NOTRE-DAME DE SALUT
1 OBLATES
1 OEUVRES DES VOCATIONS
1 PATRONAGE DE LA SAINTE VIERGE
1 PENSEE
1 PREDICATION
1 TRAVAIL
2 BONNEL, JOACHIM
2 LEBRUN, CAMILLE
2 LERAY
2 MAUVISE, MARIE DU CHRIST DE
2 MOREL, PIERRE-BAPTISTE
2 PICARD, FRANCOIS
2 SOUCHON
3 FOREZ
3 FRANCE
3 MONTPELLIER
3 NICE
3 SAINT-ETIENNE
3 VIGAN, LE - AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
- BAILLY_VINCENT de Paul aa
- Nice, 26 janvier 1875.
- 26 jan 1875
- Nice
Avant de quitter Nice, cher ami, je veux vous dire encore un bonjour, que je ne pourrai vous adresser d’un autre point de la France que dans un avenir inconnu. Quel dommage que les décisions inflexibles du P. Picard ne vous aient pas permis de jouir du spectacle que j’ai eu hier! Trois nouveaux sont arrivés, mais ravissants. Ajoutez-en trois, dont deux au moins le seront encore et qui arriveront avant ce soir. 14 et 6 font 20, mais on en réserve pour le Vigan. Enfin on fait ce que l’on peut. Votre passage a dilaté les coeurs et les yeux. On travaille, on chante, on s’amuse, on met des pierres dans son lit pour obtenir de la Sainte Vierge la grâce d’apprendre le latin. Ça a commencé par Bonnel, Souchon a suivi. Souchon ne dort plus, Leray y voit; lui et Camille perdaient les yeux, parce qu’ils avaient des vers. On leur donnera du vermifuge.
Le P. Pierre-Baptiste part avec 11 artichauts, le douzième ne s’est pas trouvé. Il va marier son frère et prêcher les alumnats en Forez. Il y a un autre Saint-Etienne, dans les Alpes de Nice, qui contient 2.000 habitants et a fourni 70 prêtres vivants. Qu’en dites-vous? Quand nous voudrons y mettre un alumnat, on sera très heureux. Le curé, comme preuve, nous a envoyé hier deux sacs de pommes de terre.
Ce que l’on dit de ma maladie causée par les Oblates est une des mille et une absurdités, comme les gens d’esprit, mais non de sens commun, peuvent en dire et qui démontre, une fois de plus, que qui prouve trop ne prouve rien. Tâchez de me trouver de bonnes vocations et vous verrez que cela marchera. On a voulu faire prêcher le P. Picard; je me suis défendu, j’ai cédé un instant, puis, par un tour adroit, j’ai fait intervenir le médecin, et le P. Picard ne prêchera pas.
Adieu bien aimé fils. Je suis ravi que vous soyez allé à Montpellier. Vous voyez que je ne suis pas le seul à ne pas comprendre Notre-Dame de Salut que j’ai fini par comprendre avec le P. Picard(1). Nous nous demandons s’il ne serait pas utile d’avoir un Congrès de l’enseignement, mais un Congrès très restreint. J’ai presque fini mon second article, vous le recevrez ces jours- ci.
Adieu, et tout à vous.
E.D'ALZON.