DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 44

3 feb 1875 Nîmes PICARD François aa

La maison de Nîmes va très bien mais le P. Alexis a quelques reproches à se faire – Le point de vue de la piété – Arras – L’évêque de Nîmes.

Informations générales
  • DR11_044
  • 5237
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 44
  • Orig.ms. ACR, AF 92; D'A., T.D.26, n.480, pp.70-71.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 COUCHER
    1 ENSEIGNEMENT
    1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
    1 FETES SCOLAIRES
    1 LIVRES
    1 MAITRES CHRETIENS
    1 PIETE
    1 REPRESSION DES DEFAUTS DES JEUNES
    1 SANTE
    1 SURVEILLANTS
    1 ZELE APOSTOLIQUE
    2 ALLEMAND, LOUIS
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 CARDENNE, VICTOR
    2 CHARLEMAGNE
    2 DUMAZER, ALEXIS
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MARTIN, VITAL
    2 MONNIER, JULES
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 ARRAS
    3 NICE
    3 NIMES
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 3 février [18]75.
  • 3 feb 1875
  • Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

Me voilà revenu à la vie de Nîmes, mais pas tellement que je ne sache me soustraire à la S. Charlemagne que l’on célèbre aujourd’hui.

J’ai trouvé la maison marchant bien; je suis allé à l’alumnat, où le P. Alexis a bien quelques reproches à se faire, mais je crois qu’il ne comprend pas. Ainsi le jour de mon arrivée, le P. Emmanuel dut quitter pour me recevoir une fête, suite du gâteau des rois. Au bout d’une demi-heure, M. Allemand et M. Durand se retirèrent, en faisant dire qu’ils s’en allaient indignés du mauvais ton que prenait la fête, et le boute-en-train de ce genre était le P. Alexis. Il y a encore quelques points que je ne puis accepter avec lui, c’est qu’un surveillant ne peut étudier. J’établis que quand on a le temps des classes (4 heures) et la possibilité de se coucher un peu tard, la possibilité, sinon d’étudier sérieusement, du moins de lire pendant les études, on peut toujours acquérir quelque chose, et la preuve est que le P. Laurent a fait subir des examens à nos surveillants, et il n’en a pas été mécontent.

Sauf le P. Vital, la maison va bien au point de vue de la piété, mais où sont les maîtres comme autrefois, Monnier, Cardenne, le P. Hippolyte? Le P. V[incent] de Paul écrit à son frère et m’a écrit une lettre pleine d’enthousiasme sur Arras; c’est presque trop beau. D’autant plus que j’aperçois un genre de mauvaise plaisanterie qui incline un peu trop vers la farce(1). Toutefois, puisqu’il y a de l’entrain dans un pays si sombre, il ne faut pas trop se désoler. Tout le monde ici croit qu’une lettre datée de Nice dans le n° 3 de l’Assomption est du P. V[incent] de P[aul](2).

Vous me donnerez des nouvelles de votre santé. Je crois que l’évêque de Nîmes ne serait pas fâché d’aller passer à Nice quelque temps, l’hiver prochain. Je lui ai parlé de la villa Haller. Tâchez de savoir comment elle se loue et dans quelles conditions.

Adieu, mon bien cher ami. J’ai toujours sur la conscience la peur de vous avoir trop fait parler. Mes tendresses à l’alumnat.

Bien vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Ce sont sans doute quelques détails donnés par Vincent de Paul à son frère (lettre du 1er février) qui ont provoqué cette réflexion du P. d'Alzon.
2. *Lettre* 5223 et n.