DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 82

• DR11_082
• 5281
• DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 82
• Orig.ms. ACR, AH 68; D'A., T.D.28, n.418, pp.49-50.

• 1 ALUMNATS
  1 APOSTOLAT DE LA CHARITE
  1 BON EXEMPLE
  1 CHAPELLE
  1 ENSEIGNEMENT
  1 NOTRE-DAME DE SALUT
  1 NOTRE-DAME DES VOCATIONS
  1 OBLATES
  1 OEUVRES DES VOCATIONS
  1 PREDICATION
  1 PRIME
  1 SACRIFICE DE LA MESSE
  1 SAINTETE
  1 SEMINARISTES
  1 TROUPEAUX
  2 BOURGOING
  2 BOURGOING, LOUIS-JOSEPH
  2 BROUSSE, VICTORINE
  2 COMPAND, ALEXANDRINE
  2 COULOMB, LOUISE
  2 DURAFOUR, THEOPHILE
  2 DURAND, MADELEINE
  2 DURAND, MARIE DE L'ANNONCIATION
  2 DURAND, PHILOMENE
  2 GAUDIOT, JULES
  2 LACHENAL, STANISLAS
  2 LEBRUN, CADET
  2 LEBRUN, CAMILLE
  2 PEYRE, PAULINE
  2 REY, HENRI
  2 SAMUEL, ALUMNISTE
  2 SARRAN, VALERIE
  2 SURCY, MARIE DE
  2 SURIAN, MADAME DE
  2 TAILLANDIER, ABBE
  2 VITALIS
  2 VITALIS, MADAME
  3 ESPEROU, L'
  3 NIMES
  3 VIGAN, LE
  3 VIGAN, PROPRIETE LAVALETTE
• AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
• BAILLY_VINCENT de Paul aa
• Le Vigan, 30 avril 1875.
• 30 apr 1875
• Le Vigan

Il faut, cher ami, que vous connaissiez les faits et gestes de nos alumnats. Je suis au Vigan depuis mardi, et les enfants, sauf un ou deux, vont à merveille. Théophile est très bien; le Fr. Stanislas (Lachenal) est délicieux, quoique un peu borné. Ils ont l’air heureux. Ils sont en tout 18. Ces petites physionomies sont ravissantes, sauf celle du frère de Camille Lebrun, lequel est un gamin de Paris, sans moyens et qu’on a bonne envie de vous renvoyer; Rey est parfait, Samuel également, Gaudiot est plein de moyens. Enfin, je suis très satisfait.

Mais voici l’épopée. Mlle Coulomb a quitté l’Espérou, et 6 Oblates le Vigan. Trois sont allées à l’Espérou, trois à Nîmes(1); la Valette est libre. Après bien des prières, nous avons conclu de retirer de la Valette chevaux, boeufs, vaches, moutons, brebis. Avec 4000 ou 5000 francs on peut y faire un alumnat pour 50. Mais patience. Avec ce que nous trouvons et quelques insignifiantes réparations, on peut avoir tout ce dont on aura besoin pour deux ou trois ans. Après avoir couché à la Valette, dit Prime à la chapelle de la Valette, nos humanistes avec les alumnistes, en tout 49, ont assisté à ma messe, où j’ai naturellement prêché. Je leur avais, avant la messe, donné quelques avis particuliers sur l’édification à montrer, la sainteté à acquérir, les études à faire, sur les sommets qu’ils allaient escalader. Après la messe et un très copieux déjeûner, ils ont pris quelques provisions et se sont mis en marche. A l’heure qu’il est, ils doivent être à mis-côte(2).

Oh! que je voudrais que votre cousine Mlle Marie de Surcy se dévouât à cette oeuvre! Est-ce que Notre-Dame de Salut n’a pas assez de protectrices? Peut-être recevrez-vous la visite de Mme de Surian, qui vous demandera des renseignements sur Notre-Dame des Vocations, ne les lui refusez pas.

Maintenant, une bonne oeuvre! La nièce de l’abbé Bourgoing, ancien curé de Saint-Augustin. a épousé le fils d’un ancien conseiller à la cour de Nîmes, M. Vitalis. Le dit conseiller a dû fuir je ne sais où pour faux en écriture, etc. La pauvre femme avait fait la sottise de s’engager pour son beau-père. Elle a perdu presque toute sa dot. Il ne lui reste que 2.000 francs de rente pour élever une fille de 10 ans et s’entretenir elle-même. Elle aura davantage quand son père, frère de l’abbé Bourgoing, ne sera plus. M. Taillandier, successeur de M. Bourgoing à Saint-Augustin, ne pourrait-il pas par son influence favoriser l’éducation de la petite fille dans un couvent, où la mère se mettrait en pension ? Vous connaissez M. Taillandier. Voyez ce qu’il y a à faire.

Totus et architotus tuus.