DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 85

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• DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 85
• D'après la *Revue de L'Enseignement chrétien*, t.9, pp.65-66 (mai 1875).

• 1 AUMONIERS SCOLAIRES
  1 CATHOLIQUE
  1 CONNAISSANCE MORALE
  1 CONSPIRATION MACONNIQUE
  1 ENNEMIS DE L'EGLISE
  1 ENNEMIS DE LA RELIGION
  1 ENSEIGNEMENT OFFICIEL
  1 ENTERREMENT
  1 ERREUR
  1 ESPRIT UNIVERSITAIRE
  1 FRANC-MACONNERIE
  1 INDIFFERENCE
  1 MENSONGE
  1 MINISTRES PROTESTANTS
  1 PROTESTANTISME ADVERSAIRE
  1 PUBLICATIONS
  1 SCANDALE
  2 AZAIS, PIERRE
  2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
  2 CAZAUX, ALEXANDRE
  2 SARCEY, FRANCISQUE
  2 VIGUIE, JEAN-ARISTE
• A MONSIEUR LE REDACTEUR DE LA GAZETTE DE NIMES
• PRESSE_GAZETTE_DE_NIMES
• [fin avril 1875](1).
• 30 apr 1875

Monsieur le rédacteur,

Quand on me montra, il y a quelques jours, un second article de M. Sarcey, qui n’était que la reproduction revue et amoindrie du premier, sur ce qu’il appelle l’affaire de Nîmes, je crus inutile de répondre. Mon amour-propre était chatouillé. J’étais le célèbre abbé, le terrible abbé. N’est pas célèbre qui veut: il y a tant d’abbés qui s’appliquent à ne pas être terribles! J’étais bien un inquisiteur; mais j’étais si disposé à répondre en éclatant de rire à l’auteur de la qualification: Ah! farceur!, que je me sentais désarmé!

Cependant le Midi qui, quarante-huit heures avant, déclarait que, vu l’antipathie des principes, la discussion était impossible entre nous, faisait la prodigieuse découverte que, pour se disputer, il faut être d’accord. D’autre part la République, ayant reproduit cet article, prouve que son arsenal d’arguments est aussi peu vaste et aussi peu garni que celui du Midi, il me paraît urgent de redire:

1° Qu’il est faux que M. l’aumônier ait pris l’initiative d’envoyer les élèves catholiques à l’enterrement de M. Cazeaux;

2° Que, s’il avait connu le scandale du discours de M. Viguié, il n’y eût jamais consenti;

3° Que M. Sarcey, très-habile à détourner la question, ne songe pas à répondre au sujet fondamental de mes articles, à savoir que le libre-examen protestant conduit à l’indifférence absolue, et de l’indifférence à la haine maçonnique de toutes les religions, en général; et, en particulier, à la haine de la religion catholique; enfin, que cette doctrine des francs-maçons et celle des universitaires logiques étant identiques selon certains discours et certains articles, on devait rigoureusement conclure qu’il y a une filiation entre le principe protestant, le principe maçonnique et le principe universitaire, filiation qui conduit l’enseignement de l’Université à préparer des adeptes à la Franc-Maçonnerie.

Voilà sur quoi M. Sarcey ne juge pas à propos de répondre, et sur quoi je compte revenir, dussé-je passer pour écrire d’une façon aussi ennuyeuse que certains rédacteurs du Midi et du XIXe Siècle.

Veuillez agréer, etc.