DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 93

• DR11_093
• 5291
• DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 93
• Orig.ms. ACR, AD 1684; D'A., T.D.24, n.1203, pp.233-234.

• 1 CHAPELLE
  1 DESIR
  1 DONS DU SAINT-ESPRIT
  1 EMBARRAS FINANCIERS
  1 ENVIE
  1 ESPRIT ETROIT
  1 EVEQUE
  1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
  1 FATIGUE
  1 IMMEUBLES
  1 INSTITUTS RELIGIEUX
  1 MALADIES
  1 NOTRE-DAME DES VOCATIONS
  1 PREMIERE COMMUNION
  1 PRIEURE DE NIMES
  1 SEVERITE
  1 VERTU DE FORCE
  2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
  2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
  2 HUMMEL, MARIE-PAUL
  2 LECOMTE, MATHIEU
  2 PASCAL, VINCENT DE
  2 PIE, LOUIS
  2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
  2 RICHARD, FRANCOIS
  2 SAUVAGE, HENRI
  3 MONTPELLIER
  3 POITIERS
  3 SAINTE-RADEGONDE
• A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
• MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
• Nîmes, le 10 mai 1875.
• 10 may 1875
• Nîmes
• Evêché|de Nîmes

Je ne comprends pas, ma bien chère fille, que je ne sois pas le dernier à vous avoir écrit: ma lettre a été perdue. Je me soigne, ces jours-ci. Le 15 ou le 16, il y aura vingt-et-un ans que j’ai eu ma fausse attaque(1), et ces jours-ci j’ai des maux de tête que je veux ménager.

Je n’ose pas vous dire que nous avons besoin de sévérité et que j’approuve ce que vous faites pour Soeur M.-Paul. C’est très dur, mais très nécessaire. Plus une famille religieuse s’étend, plus elle a besoin de mettre de la force dans les liens de son organisation.

Le P. V[incent] de Paul me parle des propositions de l’évêque de Poitiers de prendre la maison que vous avez abandonnée(2), près Sainte-Radegonde, mais il faudrait de l’argent et nous n’en avons pas. Je trouve que Dieu nous a assez bénis et que nous aurions tort d’être exigeants.

Je sors du prieuré. Soeur M.-Paul a pris son parti très rondement de ne pas aller chez elle. Elle n’y tenait que pour la forme, auprès de son frère parti déjà sans l’attendre, avant votre réponse. L’abbé Sauvage(3) est venu dire à la Mère M.-Gabrielle que Mgr de Nîmes avait déclaré très catégoriquement qu’il n’irait le 20 mai faire la première communion que pour elle, à cause: 1° de la fatigue physique qu’il éprouvait dans la chapelle; 2° à cause de la peine qu’il éprouvait qu’on n’eût pas suivi ses désirs(4).

Je vais après-demain à Montpellier implanter l’oeuvre de Notre-Dame des Vocations. Il y a une misère à cause du P. Mathieu Lecomte, qui est par trop envahissant et qui se plaint de ce qu’on invite toujours le P. de Pascal, et pas lui. J’aime beaucoup le P. de Pascal et j’aime très peu le P. Mathieu(5), à qui il a fallu que l’évêque refusât net une chose qu’on lui avait annoncé devoir être refusée.

Je vous souhaite les dons du Saint-Esprit(6). Demandez-les pour moi. Je sens tous les jours le néant de tout, excepté de Dieu et de ceux que l’on peut trouver en Dieu. Il me semble que je vous y trouve, à une très bonne place. Adieu et bien vôtre.

E.D’ALZON.

Je serais ravi que Mgr Richard fût coadjuteur(7).