DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 103

28 may 1875 Nîmes BOYER Ferdinand

Son avis sur divers épiscopables.

Informations générales
  • DR11_103
  • 5302
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 103
  • Orig.ms. ACR, AN 173; D'A., T.D.39, n.2, pp.100-101.
Informations détaillées
  • 1 AMBITION
    1 ARCHEVEQUE
    1 CATHOLIQUE
    1 CHAPELLE
    1 CHOIX
    1 EVECHES
    1 EVEQUE
    1 FACULTES DE THEOLOGIE
    1 MALADES
    1 PEUPLE
    1 PROTESTANTISME
    1 PROTESTANTISME ADVERSAIRE
    1 REPUBLIQUE
    1 RUSE
    1 SUCCESSION APOSTOLIQUE
    1 VICAIRE GENERAL
    2 BESSON, LOUIS
    2 BOURRET, JOSEPH-CHRISTOPHE
    2 CHABAUD-LATOUR, FRANCOIS DE
    2 DONEY, JEAN-MARIE
    2 GERVAIS, PIERRE-MARIE
    2 GUIOL, LOUIS-HIPPOLYTE
    2 LAGET, JACQUES-LOUIS
    2 LEGAIN, THEODORE
    2 MABILE, JEAN-PIERRE
    2 SAIVET, JOSEPH-FREDERIC
    2 SIMON, JULES
    2 WALLON, HENRI-ALEXANDRE
    3 BORDEAUX
    3 MONTAUBAN
  • A MONSIEUR FERDINAND BOYER
  • BOYER Ferdinand
  • Nîmes, le 28 mai 1875.
  • 28 may 1875
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

Si M. W[allon] tient à un homme qui ait été évêque parmi les protestants, qu’il choisisse M. Legain, évêque de Montauban, qui a vécu parmi [les] protestants, (Montauban a une Faculté de théologie protestante). M. Legain y a été longtemps grand-vicaire, puis il a remplacé M. Doney: cela date de Jules Simon. M. Gervais a des protestants à Bordeaux; Mgr Mabile(1), qui à Montauban a été collègue de Mgr Legain comme grand-vicaire, pourrait le sonder et en dire sa pensée. Vous pourriez dire à W[allon] de consulter Chabaud-Latour. Je suis assez bien avec ce dernier et j’ai assez montré que je marche, quand il le faut, avec les protestants honorables, pour qu’il vous appuie dans le choix de mes candidats.

J’écarte avec terreur M. Besson, parce que je l’ai d’abord défendu; mais quand je l’ai vu à l’oeuvre, il y a quinze mois(2), j’ai découvert un immense intrigant avec du talent. – L’abbé Guyol, ou si M. Guyol rencontre de l’opposition de la part de son évêque(3), M. Gervais, de Bordeaux. M. Saivet, évêque de Mende, serait bien, mais avec la hernie qui le tourmente, il ne pourrait visiter la partie montagneuse du diocèse. Mgr Bourret est un ambitieux, qui veut quitter Rodez pour devenir plus tôt archevêque. Voilà mes renseignements.

La foule se précipite dans la chapelle de l’évêché. Rien de touchant comme la manière dont ces braves gens font toucher des souvenirs aux restes de notre saint évêque. Je voudrais savoir le préfet, le général ou le ministre qui serait aimé de cette façon. Enfin, il faut un évêque pour les catholiques, et, quant aux protestants, répétez qu’à part quelques centaines d’hommes honnêtes comme Chabaud-Latour, ils sont tous du rouge le plus écarlate. Laget est dépassé, vous le savez bien. Ramènera-t-on ces gens-là? Et veut-on s’en servir pour fonder la République wallonienne(4)?

Adieu et bien tout à vous.

E.D’ALZON.

Mais j’en reviens avec insistance à Gervais, de Bordeaux, si l’on ne veut pas de Guyol.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Evêque de Versailles depuis 1858.
2. A l'assemblée générale des Comités catholiques de France (Paris, 7-11 avril 1874). Voir *Lettre* 5025.
3. Mgr Charles-Philippe Place, évêque de Marseille depuis 1866.
4. Première et tardive allusion dans la correspondance conservée du P. d'Alzon aux lois qui fondaient la IIIe République.