DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 116

5 jun 1875 Nîmes PICARD François aa

Le feu prend au diocèse – Il nous faut une main ferme – Conjurez le nonce de hâter l’affaire.

Informations générales
  • DR11_116
  • 5316
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 116
  • Orig.ms. ACR, AF 99; D'A., T.D.26, n.487, p.79.
Informations détaillées
  • 1 ASSEMBLEES ECCLESIASTIQUES
    1 CARACTERE
    1 CHOIX
    1 CITE
    1 COLERE
    1 CURE
    1 DOCTRINES ROMAINES
    1 EPISCOPAT
    1 EVECHES
    1 EVEQUE
    1 JEUNESSE
    1 NONCE
    1 PRUDENCE
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 RESIDENCES
    1 RESPECT
    1 REVOLTE
    1 SEVERITE
    1 SUCCESSION APOSTOLIQUE
    1 SUPERIEURE
    1 SYMPTOMES
    1 VICAIRE
    1 VICAIRE CAPITULAIRE
    2 ALZON, EMMANUEL D'
    2 BESSON, LOUIS
    2 BOYER, FERDINAND
    2 CART, JEAN-FRANCOIS
    2 CHESNEL, FRANCOIS
    2 CORRIEUX, FRANCOIS
    2 GERVAIS, PIERRE-MARIE
    2 GUIOL, LOUIS-HIPPOLYTE
    2 MAC-MAHON, MADAME DE
    2 MEGLIA, PIER-FRANCESCO
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 SAIVET, JOSEPH-FREDERIC
    3 NIMES
    3 PARIS
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, le [5] juin 1875(1).
  • 5 jun 1875
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Cher ami,

Le feu prend au diocèse. Il nous faut une main ferme. Ni Saivet, trop faible; ni Guyol, trop mauvais caractère. Revenez à Gervais, ou même à Besson, pourvu qu’il prenne des engagements. Hier, les curés de la ville voulant se débarrasser de la cohabitation avec leurs vicaires se sont presque pris aux cheveux avec le capitulaire. On lui a dit que, puisque le Chapitre avait levé l’étendard de la révolte, eux le levaient, à leur tour. Tous les curés qui ont des vicaires vont se lever, et on ne s’arrêtera pas là. Ils ont dit: « Avec le P. d’Alzon, nous aurions respecté les intentions de Mgr Plantier; avec vous, nous ne respecterons rien ». Qu’on y fasse attention. Un curé de Paris mettra le feu aux poudres, et il y en a bien assez comme cela.

Conjurez le nonce de hâter l’affaire. Corrieux souffle, sue, peste. Il n’avait pas pensé qu’il avait un mandement à faire. On lui a proposé de rééditer celui que je fis à la mort de l’autre évêque; il a fortement pensé, puis il a découvert que Mgr Cart n’était pas Mgr Plantier. On dit que c’est fini et que, à l’heure présente, la presse gémit. Je reçois une lettre de Chesnel à la Chesnel sur le Chapitre de Nîmes. Du reste, de toute part, il y a indignation. Boyer que je viens de voir soutiendra Gervais, si la supérieure le pousse auprès de la maréchale, si vous le soutenez auprès du nonce, qui trouvera dans son âge, 40 à 42 ans, la chance d’avoir une main ferme et un long épiscopat. Après tout, je prie Dieu, car je ne tiens qu’à un évêque romain.

Adieu. Je ne puis quitter Nîmes, tant que l’évêque ne sera pas nommé, à cause de la correspondance avec le monde entier. On me dérange à tout moment. Adieu.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le ms a *4 juin*.