DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 122

11 jun 1875 Nîmes THIEBAUD Abbé

Besson vaut mieux que bien d’autres.

Informations générales
  • DR11_122
  • 5324
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 122
  • Orig.ms. ACR, AP 47; D'A., T.D.40, p.171.
Informations détaillées
  • 1 CHOIX
    1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
    1 SUCCESSION APOSTOLIQUE
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BESSON, LOUIS
    2 BONALD, MAURICE DE
    2 GAY, CHARLES-LOUIS
    2 GERVAIS, PIERRE-MARIE
    2 GUIOL, LOUIS-HIPPOLYTE
    2 MEGLIA, PIER-FRANCESCO
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    3 BORDEAUX
    3 MARSEILLE
    3 POITIERS
  • A MONSIEUR L'ABBE THIEBAUD
  • THIEBAUD Abbé
  • Nîmes, le 11 juin 1875.
  • 11 jun 1875
  • Nîmes
La lettre

Bien cher chanoine et ami,

Quand on n’a pas de tourdes, on prend des merles(1). On m’a refusé net Gervais de Bordeaux, Gay de Poitiers, Guyol de Marseille. Je me rabats sur Besson(2): 1° parce que j’ai de lui les lettres les plus compromettantes, s’il ne marche pas droit; 2° parce que son talent peut en faire un successeur pas trop inférieur de Monseigneur Plantier; 3° parce qu’il nous sauve de quelques choix funestes, sur lesquels il serait trop long d’insister.

Merci d’agir dans mon sens. Notez que j’aurais voulu mieux, mais relativement pour nous Besson vaut mieux que bien d’autres qui menacent.

Bien reconnaissant de votre attention et très respectueusement vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. L'expression était trop belle et son application trop piquante pour que le destinataire, la gardât pour lui seul. "M. Thiébaud a envoyé cette lettre à Rome et elle est jointe dans le dossier de M. l'Abbé B. à celle que vous aviez, paraît-il, écrite en sa faveur. Il me semble que c'est assez désagréable..." (Mère Marie-Eugénie, 29 juillet). Le nonce est vexé de l'affaire, dira Vincent de Paul au P. Picard le 31 juillet. Les grives, elles, continuaient à voler de clocher en clocher...
2. J'ai été consulté par le nonce, vient d'écrire au P. d'Alzon le chanoine Thiébaud de Besançon, vieil ennemi de M. Besson, qu'il appelle le *candidat perpétuel*. Et il demande assez cyniquement "aimeriez-vous l'avoir pour évêque ? De là dépendrait le plus ou moins de mes renseignements" (lettre non datée, vers le 10 juin). Dans une lettre à Maurice de Bonald, le même chanoine écrit : "Si Nîmes s'en contente, je ne dirai plus rien, à moins que le nonce ne revienne à la charge" (vers le 11). Et, en réponse au P. d'Alzon, vers le 12 (décidément le chanoine ne datait pas ses lettres) : "Puisque vous vous en contenteriez, j'y consens...".