- DR11_126
- 5330
- DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 126
- Orig.ms. ACR, AO 186; D'A., T.D.40, n.30, pp.63-64.
- 1 ACTION POLITIQUE
1 CHANOINES
1 CHOIX
1 CLERGE NIMOIS
1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
1 EVEQUE
1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
1 GOUVERNEMENT
1 NONCE
1 PARLEMENTAIRE
1 RUSE
1 SUCCESSION APOSTOLIQUE
2 BARAGNON, NUMA
2 BONNECHOSE, HENRI-M.-GASTON DE
2 BOYER, FERDINAND
2 FAVA, ARMAND-JOSEPH
2 GAY, CHARLES-LOUIS
2 GERVAIS, PIERRE-MARIE
2 GILLY, ALFRED
2 GUIBERT, JOSEPH-HIPPOLYTE
2 GUIOL, LOUIS-HIPPOLYTE
2 LARCY, ROGER DE
2 MEGLIA, PIER-FRANCESCO
2 PAYAN D'AUGERY, FRANCOIS
2 PLACE, CHARLES-PHILIPPE
2 RICHARD, FRANCOIS
2 ROUX, DE
2 SAIVET, JOSEPH-FREDERIC
2 TARDIF, ADOLPHE
2 TARTERON DE
3 LOZERE, DEPARTEMENT
3 MARTINIQUE
3 MENDE
3 NIMES
3 PARIS - A MONSIEUR L'ABBE PAYAN D'AUGERY
- PAYAN d'Augery Abbé
- Nîmes, le 13 juin 1875.
- 13 jun 1875
- Nîmes
- Evêché|de Nîmes
Mon cher ami,
Voici comment tout s’est passé à mon point de vue. J’ai présenté trois candidats: Gervais, Guyol, Gay. Gay refuse. On croit que Gervais aurait refusé. Restait Guyol. Il a été réclamé avec instances par Larcy, Tarteron, Baragnon. Boyer, agissant à part, l’a demandé aussi; tous les quatre, à plusieurs reprises. On ne m’a parlé que de l’opposition de Tardif(1), qui, tant qu’il sera au ministère, barrera le chemin à Guyol. Pourtant, des bons, c’est M. Guyol qui a le plus de chances. L’opposition, ici, n’a pu venir que d’un intrigant, M. Gilly, que j’ai fait nommer chanoine pour l’empêcher de crever de faim et qui, à peine installé depuis 15 mois, m’a fait déguerpir du grand vicariat pour inventer une combinaison qui en fît un évêque. Il n’a pas précisément combattu Guyol, il a poussé l’évêque de Mende à venir à Nîmes, pour que lui pût aller à Mende. Le coup a manqué: 1° parce que l’évêque de Mende va être nommé sénateur dans la Lozère; 2° parce que nous allons avoir M. Besson, qui arrive un peu grâce à moi. Quand j’ai vu mes trois premiers candidats impossibles, parce qu’ils étaient trop bons, je me suis rabattu sur un quatrième qui n’est pas la perfection, mais qui sera un peu mien, quoique je sois parfaitement résolu à me retirer dans ma Congrégation.
On ne nous donnera jamais Guyol, non parce que les prêtres de Nîmes n’en veulent pas(2), mais parce que le ministère l’a catégoriquement exclu depuis huit jours. C’est alors que j’ai demandé M. Besson. Pourtant M. de Larcy surtout y tenait très vivement et avait copié de sa main la note que j’avais remise à Boyer pour le ministre. Larcy et de Roux ont fait ce qu’ils ont pu. Le cardinal Guibert a réclamé Besson, ainsi que le cardinal de Bonnechose(3). A la nonciature, le résultat de nouvelles instances serait de nous donner Fava, de la Martinique. Je vous promets, puisque j’ai échoué cette fois, de reprendre l’affaire par un autre côté. Ne pourriez-vous m’envoyer une note détaillée, où surtout seraient réfutées les objections qu’on fait contre lui(4)? Richard, à Paris, pourra beaucoup, s’il parle à des moments où les évêchés ne sont pas vacants.
Bien vôtre en N.-S.
E.D'ALZON.2. Voir *Lettre* 5331, où le P. d'Alzon cite lui-même le passage de la lettre de M. Payan d'Augery auquel il fait allusion ici.
3. Archevêque de Rouen depuis 1858.
4. Le P. d'Alzon est donc toujours prêt à défendre la candidature de Guyol.