DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 127

13 jun 1875 Nîmes BARAGNON_NUMA

Il ne me reste qu’à m’occuper de ma congrégation.

Informations générales
  • DR11_127
  • 5331
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 127
  • Orig.ms. ACR, AL 71; D'A., T.D.34, n.70, pp.195-196.
Informations détaillées
  • 1 CLERGE NIMOIS
    1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 EMPLOI DU TEMPS
    1 EVECHES
    1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
    1 GALLICANISME
    1 MINISTRE
    1 NONCE
    1 REVOLTE
    1 RUSE
    1 SUCCESSION APOSTOLIQUE
    1 TENUE SACERDOTALE
    1 ULTRAMONTANISME
    2 ALZON, EMMANUEL D'
    2 BESSON, LOUIS
    2 BOYER, FERDINAND
    2 FAVA, ARMAND-JOSEPH
    2 GUIOL, LOUIS-HIPPOLYTE
    2 MEGLIA, PIER-FRANCESCO
    2 PAYAN D'AUGERY, FRANCOIS
    2 WALLON, HENRI-ALEXANDRE
    3 MARSEILLE
    3 PARIS
    3 ROME
  • A MONSIEUR NUMA BARAGNON
  • BARAGNON_NUMA
  • Nîmes, le 13 juin 1875.
  • 13 jun 1875
  • Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

Merci de tous les détails que vous me donnez. Au point où en sont les choses, je vous suis très reconnaissant de ce que vous avez fait, mais il ne me reste qu’à me désintéresser et à m’occuper désormais uniquement de ma Congrégation. Seulement, comme protestation très puérile mais significative, on fait de vastes commandes de rabats pour supprimer le collet blanc romain. Ce n’est rien et c’est tout, c’est le bouquet de violettes des bonapartistes. Le nonce est parfaitement libre de ne pas me donner un homme, avec qui je pourrais m’entendre, je suis libre de me tenir par avance loin des tripotages que je prévois et dont je puis vous donner une idée. Voici ce que m’écrit de Marseille un ami intime de M. Guyol(1):

« Vous êtes donc en révolution dans votre diocèse modèle. On m’écrit de Paris: « La plus forte opposition que rencontre M. Guyol vient de prêtres nîmois conjurant le ministre de ne pas choisir parmi les candidats du P. d’Alzon, dont on ne veut plus voir durer l’influence. Tenez pour certain que le ministre subira cet ultimatum ».

Vous savez, vous, cher ami, que tout cela est faux au point de vue subi par le ministre, mais comme je tiens très peu à mon influence dans le diocèse, si le nonce ne me donne pas les gens avec qui je crois pouvoir l’exercer au profit de Rome, eh! j’enverrai promener les prêtres nîmois et je me mêlerai de mes affaires. Je me sens peu disposé à me compromettre encore, si je n’inspire pas plus de confiance à la nonciature. M. Besson n’est pas la perfection, mais il est possible. Après lui, je rentre dans mon trou et laisserai faire tous les Fava du monde.

Vous ferez tel usage que vous voudrez de ceci, mais croyez que Boyer, qui me fait parler en ne citant de moi que des phrases tronquées, ne l’emportera pas en paradis.

Adieu et tout vôtre.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. L'abbé Payan d'Augery dans sa lettre du 12 juin.