DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 128

13 jun 1875 Nîmes BARAGNON_NUMA

Le chapitre demande M. d’Hulst – Pourquoi je crois impossible que Rome écarte Besson.

Informations générales
  • DR11_128
  • 5332
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 128
  • Orig.ms. ACR, AL 72; D'A., T.D.34, n.71, p.197.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 DECADENCE
    1 DOULEUR
    1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
    1 NONCE
    1 PENSEE
    1 POLEMIQUE
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SUCCESSION APOSTOLIQUE
    1 SUPERIEUR ECCLESIASTIQUE
    2 ANTONELLI, GIACOMO
    2 BARNOUIN, HENRI
    2 BESSON, LOUIS
    2 BOYER, FERDINAND
    2 CORCELLE, FRANCOIS TIRCUY DE
    2 DUQUESNAY, ALFRED
    2 HULST, MAURICE D'
    2 MEGLIA, PIER-FRANCESCO
    2 MERCURELLI, FRANCESCO
    2 THIEBAUD, CHANOINE
    3 AVIGNON
    3 LIMOGES
    3 MARSEILLE
    3 PARIS
    3 ROME
  • A MONSIEUR NUMA BARAGNON
  • BARAGNON_NUMA
  • Nîmes, le 13 juin 1875.
  • 13 jun 1875
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

J’écris à Boyer une lettre salée pour lui dire qu’il est libre de repousser Besson, mais qu’il est menacé de d’Hulst(1). Hier, l’abbé Barnouin, à qui j’avais communiqué le passage de la lettre venue de Marseille et que je vous ai envoyée, a arraché à un chanoine qu’en ce moment on demandait d’Hulst. On ne sait pas que d’Hulst est le supérieur des Dames de l’Assomption, à Paris, que je suis bien avec lui et que j’en ferai ce que je voudrai à mon point de vue.

Je vous prie de dire que, Besson écarté, je ne tiens plus à personne, puisqu’il suffirait que je voulusse de quelqu’un pour qu’il fût combattu. Vous pouvez battre cette gamme tant que vous le jugerez bon. Maintenant, je crois impossible que Besson ne passe pas à Rome.

1° Mon télégramme à Antonelli, que j’ai fait jeter à Avignon,

2° Ma lettre à Mercurelli,

3° Votre insistance auprès de Corcelle,

4° L’action très énergique de l’évêque de Limoges(2), qui était, il y a peu de temps, à Rome, et, au retour, a déclaré que tous les préjugés contre Besson avaient disparu,

5° La lettre, sinon favorable, au moins très adoucie, de M. Thiébaud; tout cela forme un ensemble qui, avec d’autres appuis, finira par réussir. Si vous voyez le nonce, vous pouvez lui dire que je me désintéresse complètement de la question. Cela le vexera, mais le fera réfléchir. Quant à moi, si Besson l’emporte, prévenez-moi aussitôt que vous en aurez la certitude. Je partirai aussitôt pour Paris.

Tout ce que les discussions présentes révèlent d’affaissement moral est bien douloureux. C’est pour cela que je ne vois pas la nécessité de rester dans ce fumier clérical.

Adieu et tendrement vôtre.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Pourquoi menacé ? Sans doute parce que l'orléanisme de M. d'Hulst n'est pas fait pour lui plaire.
2. Mgr Alfred Duquesnay (1814-1884), depuis 1871. Archevêque de Cambrai en 1881.