DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 132

• DR11_132
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• DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 132
• Orig.ms. ACR, AD 1689; D'A., T.D.24, n.1208, pp.237-238.

• 1 BONTE
  1 CARACTERE
  1 CLERGE PAROISSIAL
  1 COLERE
  1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
  1 DECADENCE
  1 EMPLOI DU TEMPS
  1 EVEQUE
  1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
  1 IMPROBITE
  1 LIBERTE
  1 MISSION DU CAP
  1 NOMINATIONS
  1 PREVOYANCE
  1 PRUDENCE
  1 SAINT-SIEGE
  1 SAINTETE
  1 TIEDEUR
  1 TRISTESSE
  2 BESSON, LOUIS
  2 DEVEREUX, AIDAN
  2 HULST, MAURICE D'
  2 LAWOESTINE, OSCARINE DE
  2 LE REBOURS, PIERRE
  2 MERMILLOD, GASPARD
  2 PIE IX
  2 RICARDS, JAMES
  3 EGYPTE
  3 GRAHAMSTOWN
  3 PARIS
• A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
• MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
• Nîmes, le 20 juin 1875.
• 20 jun 1875
• Nîmes
• Evêché|de Nîmes

Vous êtes bien bonne, ma chère fille, de m’écrire au milieu de vos surcharges d’occupations. Je crois que je me suis beaucoup trop préoccupé du nouvel évêque. Si Rome ne m’accorde pas ce que je demande, je suis bien libre de me tenir en dehors, j’y trouverai une liberté légitime de m’occuper exclusivement de ma Congrégation. Je puis me tromper, mais si nous n’avons pas un homme éminent par le caractère ou la sainteté, si nous avons un homme médiocre, je prévois une décadence dont je veux me tenir loin. Je ne pousserai pas, mais je n’écarterai pas M. d’Hulst, et, s’il est nommé, veuillez lui dire que je suis ravi de le voir arriver.

Il me semble que tout en mettant une grande bonté avec l’évêque de Grahamstown, vous devez vous rappeler le tour qu’il vous a joué et ne pas vous exposer à un tour pareil, à l’avenir(1). Je comprends combien le projet d’externat vous préoccupe, et pourtant il sera bien utile. Les difficultés de Rome seront peut-être pour vous un grand bien, mais que j’aille me jeter dans la mêlée pour m’exposer à un échec, quand je ne suis grand-vicaire depuis vingt ans que parce que la nonciature et le Pape m’en ont fait un devoir, à d’autres! J’ai ma Congrégation et je veux m’en occuper.

Mgr Mermillod m’a conté les fureurs de Mme de L., mais il ne s’en occupe guère. J’avais écrit à M. Le Rebours pour le prier de savoir si un des prêtres de sa paroisse connaissait quelqu’un qui voulût compromettre Mgr Mermillod. Il envoya ma lettre au secrétaire de l’évêque qui en parla à celui-ci. Comment trouvez-vous le procédé? Mme de L. n’a rien su que par l’évêque. Il n’y avait chez moi que l’offre de quelques mille francs, que je m’étais procurés pour rattraper les lettres compromettantes. Il n’y a là rien de malveillant pour personne. Du reste, Mgr Mermillod m’a dit que la donzelle était en Egypte, et qu’il était sûr qu’elle n’avait rien qui pût le peiner. Mme de L., qui après cela a pu voir se refroidir son évêque, peut être furieuse: c’est tout simple. Mais en quoi est-on dénonciateur, quand on prend les moyens de soustraire les pièces d’une dénonciation? Si j’avais eu ces pièces, elles auraient été rendues à Monseigneur(2).

Je ne puis dire quand j’irai à Paris. Peut-être demain, peut-être dans un mois. Tout en me désintéressant de la nomination, supposé que ce soit M. Besson, je dois la surveiller et être prêt.

Bien vôtre en Notre-Seigneur.