DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 137

22 jun 1875 Nîmes BAILLY_VINCENT de Paul aa|PICARD François aa

Laissons faire la nonciature – Le chapitre demande M. d’Hulst pour me faire pièce – La lettre de Besson – M. Freppel – Un noviciat à Paris en automne – L’alumnat d’humanités va mieux.

Informations générales
  • DR11_137
  • 5341
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 137
  • Orig.ms. ACR, AF 103; D'A., T.D.26, n.491, pp.82-83.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 ANTIPATHIES
    1 ASSEMBLEES ECCLESIASTIQUES
    1 CONCILE DU VATICAN
    1 DIEU
    1 EVECHES
    1 INTEMPERIES
    1 LUTTE CONTRE LE MAL
    1 MALADIES
    1 MECHANTS
    1 NONCE
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PIETE
    1 RESPONSABILITE
    1 RUSE
    1 SAINT-ESPRIT
    1 SOLITUDE
    1 THEOLOGIENS
    1 TRAVAIL
    1 VIE DE PRIERE
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BELLEVILLE, LOUIS
    2 BESSON, LOUIS
    2 CORCELLE, FRANCOIS TIRCUY DE
    2 DECAZES, LOUIS-CHARLES
    2 FREPPEL, CHARLES-EMILE
    2 GILLY, ALFRED
    2 HULST, MAURICE D'
    2 PAGES, LEON
    3 ARRAS
    3 BIGORRE
    3 BORDEAUX
    3 ESPEROU, L'
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 VIGAN, LE
  • AUX PERES FRANCOIS PICARD ET VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa|PICARD François aa
  • Nîmes, le 22 juin 1875.
  • 22 jun 1875
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Au P. Picard ou au P. Bailly ad libitum.

Mon bien cher ami,

Vous avez bien raison. Nous ne faisons autre chose que gêner le Saint-Esprit. Vous pouviez faire dire certaines choses à la nonciature sans y aller vous-même. Quant à moi, je me désintéresse de tout. On m’écrit que M. de Decazes veut nous donner M. Belville, de Bordeaux. Qu’il nous donne qui il voudra! Puisque l’on croit à la nonciature, en agissant comme l’on fait, faire bien, laissons faire la nonciature et n’en prenons pas la responsabilité.

Vous et le P. Bailly me voudriez à Paris. Je le comprends si fort que j’ai été sur le point de partir la nuit dernière pour Paris ou Bigorre. Je suis désolé, mais je ne partirai pas, tant que nous aurons les pluies torrentielles qui nous épuisent les nerfs. Il n’y a qu’à prier. Pagès ne se trompe pas. Tout le Chapitre demande l’abbé d’Hulst uniquement pour me faire pièce. Comme si je ne pouvais pas m’arranger avec d’Hulst, si je le voulais! Mais de tout cela il résulte que le diocèse tombe en dislocation et que le nonce s’en occupe assez peu. Vivent les nonces qui ne se foulent pas la rate!

Vous trouvez mauvaise la lettre de Besson(1). Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage. Moi, je la trouvais excellente. Il ne l’aurait pas écrite, si je ne l’avais pas provoquée. Mais peut-être ai-je tort, comme pour mon séjour à Nîmes où pourtant je crois avoir parfaitement fait de rester.

Cette lettre vous arrivera à votre retour d’Arras. Si M. Freppel(2) jette feu et flammes contre M. Besson, il doit se rappeler ce qu’il avait été comme théologien à la préparation du concile. Le P. Bailly m’écrit sur ledit Freppel des choses très curieuses. Quant à l’abbé Gilly et autres intrigants, je vous admire. Est-ce que Dieu a laissé les hommes mauvais, sans demander qu’on les combatte?

Je crois à moins d’événements imprévus, qu’il faut compter sur un noviciat à Paris pour le mois de septembre ou d’octobre. Le P. Emmanuel est au Vigan. Il devait monter ce matin à l’Espérou, une dépêche m’apprend que le mauvais temps l’en a empêché. La ferveur est revenue à l’alumnat d’humanités. Il paraît qu’on travaille beaucoup.

Totus tibi.

E.D’ALZON.

Vous me feriez le plus grand plaisir de me dire quelle est ma lettre qu’ils colportent çà et là(3).

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. M. de Corcelle aussi l'a trouvée mauvaise (v. *Lettre* 5321, n.).
2. Evêque d'Angers depuis 1870.
3. La lettre que l'on colporte n'est pas la vôtre, répondra Vincent de Paul, mais la réponse de M. Besson au P. d'Alzon (24 juin).