DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 142

• DR11_142
• 5346
• DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 142
• Orig.ms. ACR, AL 75; D'A., T.D.34, n.74, pp.199-200.

• 1 ASSEMBLEES ECCLESIASTIQUES
  1 CHANOINES
  1 CHOIX
  1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
  1 FRANCHISE
  1 PUBLICATIONS
  1 SAINT-SIEGE
  1 SUCCESSION APOSTOLIQUE
  1 SUPERIEURE
  2 ALAUZIER, LOUIS D'
  2 BESSON, LOUIS
  2 BOYER, FERDINAND
  2 CABRIERES, ANATOLE DE
  2 HULST, MAURICE D'
  2 LAMIANI, MADAME DE
  2 MAC-MAHON, MADAME DE
  2 MERIGNARGUES, JULES DE
  2 TERRIS, JOSEPH
  2 TESSAN, JEAN-CHARLES DE
  2 VALLAVIEILLE, PIERRE-LOUIS
  3 MONTPELLIER
  3 PARIS
• A MONSIEUR NUMA BARAGNON
• BARAGNON_NUMA
• Nîmes, le 24 juin 1875.
• 24 jun 1875
• Nîmes
• Evêché|de Nîmes

Cher ami,

J’ai vu le Terris, car ce n’est pas Terrisse. Il m’a juré ses grands dieux: 1° qu’il ne connaissait pas Boyer; 2° qu’il n’avait jamais eu de rapports directs ou indirects avec lui; 3° qu’il ne comprenait pas pourquoi Mérignargues et d’Alauzier le prenaient à leur compte; 4° que Mme de Lamiani seule lui avait écrit et qu’il lui avait répondu de façon à lui donner à entendre qu’il réservait son indépendance; 5° que s’il était évêque, il ne serait que l’homme de la conciliation. D’autre part, avant-hier, j’ai su que la Gazette en faisait plus que jamais son homme; hier, j’ai su que Mme de Lamiani était partie pour pousser le Terris dans le sens Gazette. Cela dit, vous ferez ce que vous voudrez. Je n’ai promis que de ne pas m’opposer, supposé que Besson échoue. A vous de voir si l’individu est sincère. Pendant une heure et demie qu’a duré la conversation, à laquelle assistaient l’évêque de Montpellier et Vallavieille(1), chez qui nous étions allés, quelquefois je l’ai cru sincère, quelquefois j’en ai douté, parce que je le voyais verser avec exagération de notre côté; il ne gardait pas la mesure.

Voici la copie d’une lettre de lui. Demain, je verrai l’évêque de M[ontpellier]. Voulez-vous que je lui propose de demander à Terris, au moment où Besson serait repoussé, une lettre adressée à moi, mais qui vous serait transmise et dont vous feriez tel usage que vous voudriez, en cas de besoin? Toutefois ne demandez pas cette pièce, si, après mûre réflexion, vous ne voulez pas pousser Terris.

L’abbé de Tessan, au nom du Chapitre, a demandé d’Hulst à la maréchale par sa nièce, supérieure au Sacré-Coeur de Paris; celle-ci a reçu de la présidence une lettre des plus désagréables pour l’abbé de Tessan. Je reçois de Rome des lettres qui me donnent de l’espoir pour Besson mais il ne faut pas chanter victoire.

Adieu, bien cher ami. Je suis enchanté que vous me dispensiez du voyage de Paris.

Bien tendrement vôtre.

E.D’ALZON.

Je viens de voir quelqu’un parfaitement renseigné et très grave. Il a exigé le secret; je ne le nomme pas, mais je puis user de son opinion très réfléchie. Ne poussez pas Terris.