- DR11_150
- 5355
- DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 150
- Orig.ms. ACR, AH 81; d'A., T.D.28, n.431, p.61.
- 1 CHANOINES
1 LIBERTE DE L'ENSEIGNEMENT
1 NOMINATIONS
1 PROGRAMME SCOLAIRE
1 PUBLICATIONS
2 BAILLY, EMMANUEL
2 BAUDRILLART, ALFRED
2 BESSON, LOUIS
2 HULST, MAURICE D'
2 MAC-MAHON, PATRICE DE
2 MEGLIA, PIER-FRANCESCO
3 BIGORRE
3 NIMES
3 PARIS - AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
- BAILLY_VINCENT de Paul aa
- Nîmes, le 30 juin 1875.
- 30 jun 1875
- Nîmes
- Evêché|de Nîmes
- *Père V. de Paul.*
Père V. de Paul
Tendre ami,
Vous n’aurez pas un cercueil de 700 francs, vous ne vous noierez pas(1), et vous vous conserverez pour la consolation de vos nombreux amis.
Je crois, cette fois, tout de bon à la nomination Besson. Quant à la Revue, on en a rencontré des exemplaires de juin dans Nîmes, [mais] ni chez moi, ni chez le P. Emmanuel. J’ai reçu seulement The Month de juillet. Les chaleurs reprennent. J’ai bien peur d’être obligé d’aller à Paris, si je ne vais pas à Bigorre. Peut-être n’irai-je encore nulle part! Vous allez recevoir l’Assomption, qui est exacte, elle.
M. d’Hulst a dû refuser deux fois Nîmes aux chanoines qui ont pleuré, dit-on, d’attendrissement à la lecture de sa lettre. Ils sont tendres(2).
Tenez surtout à la liberté des programmes. Si la Revue devait paraître pour juillet, et de bonne heure, j’enverrais un article sur la nécessité des programmes libres, à moins que vous n’en ayez fait un -non pas programme- mais article.
Adieu, et tout à vous.
E.D'ALZON.2. Le 25 juin, l'abbé d'Hulst écrivait à sa soeur : "Figurez-vous que je suis occupé depuis un mois à refuser l'évêché de Nîmes que les députés du Gard, le chapitre tout entier et le clergé s'obstinent à m'offrir avec des instances inimaginables. J'ai refusé d'abord tout seul; puis, après avoir pris conseil, j'ai refusé de nouveau, et je ne puis pas persuader à ces braves gens de me laisser tranquille; enfin aujourd'hui j'espère avoir donné le coup de grâce."
Le 26 juillet il précisera : "Il n'est pas exact de dire que j'aie refusé l'évêché de Nîmes, car ceux qui m'en parlaient ne pouvaient m'y nommer, et ceux de qui cela dépendait (le maréchal et le nonce) me trouvaient trop jeune. J'ai seulement refusé de permettre à un député du Gard et au chapitre de Nîmes de pousser ma candidature auprès du Gouvernement et du Saint-Siège."
Extraits cités par A. BAUDRILLART, *Vie de Mgr d'Hulst*, I, p.271, note, Paris, 1912.