DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 161

12 jul 1875 Nîmes BAILLY_VINCENT de Paul aa

L’obligation pour les religieux d’informer les supérieurs de tout ce qui a quelque gravité – Le P. Vital – Vacances extérieures – Mgr Saivet.

Informations générales
  • DR11_161
  • 5369
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 161
  • Orig.ms. ACR, AH 86; D'A., T.D.28, n.435bis, p.225.
Informations détaillées
  • 1 ASSOMPTIONNISTES
    1 BAVARDAGES
    1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 CONSCIENCE MORALE
    1 CRITIQUES
    1 DECADENCE
    1 DECISIONS DU CHAPITRE
    1 DEPARTS DE RELIGIEUX
    1 DEVOIR
    1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
    1 EXPULSION
    1 FORMATION DES NOVICES
    1 HABITUDES DE PECHE
    1 MANQUEMENTS A LA VIE RELIGIEUSE
    1 MENSONGE
    1 PARESSE
    1 PECHE MORTEL
    1 PENITENCES
    1 SUPERIEUR DE COMMUNAUTE
    1 SUPERIEUR GENERAL
    1 VACANCES
    2 MARTIN, VITAL
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 SAIVET, JOSEPH-FREDERIC
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 VIDAL, ALPHONSE
    3 MENDE
    3 NIMES
    3 VALENCE
    3 VILLEFORT
  • AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • Nîmes, le 12 juillet 1875.
  • 12 jul 1875
  • Nîmes
La lettre

Mon bien cher ami,

Comment se fait-il que jamais, jamais, jamais le P. Hippolyte n’ait cru devoir me rien dire des détails se rapportant à l’ex-Alphonse(1)? Ne pensez-vous pas qu’il faudra, dans le prochain Chapitre, établir l’obligation rigoureuse en conscience, pour les religieux, de dire au supérieur local tout ce qui peut être matière à correction dans les maisons particulières, et, pour les supérieurs, de dire tout ce qui a quelque gravité, comme désordre de moeurs, mauvais esprit, paresse, conversations prolongées, au supérieur général? Il faut révéler ou les faits graves, ou les habitudes dont les détails peuvent ne pas être graves, mais dont l’ensemble amène la décadence. Je crois que chaque religieux a besoin d’être instruit, au noviciat, de la nécessité de dire ce qu’il sait. Quant à nos religieux, je suis très résolu de les faire un peu plus parler avec moi.

Je crains bien que nous ne soyons obligés de renvoyer le P. Vital. Je viens de le convaincre d’une série de mensonges mauvais, et je l’ai engagé à se retirer, lui annonçant qu’il s’exposait à être renvoyé par le prochain Chapitre, ne croyant pas pouvoir le renvoyer à moi tout seul, mais résolu de demander aux religieux capitulaires d’en débarrasser la Congrégation. Nous verrons ce qu’il fera.

Gardez cette lettre comme note pour servir au programme du Chapitre. Je compte priver les religieux du Collège de vacances extérieures et m’en priver moi-même, ce qui ne m’empêchera pas de faire les courses que je croirai nécessaires à la Congrégation.

On dit que Monseigneur Saivet est évêque de Nîmes; ce qui me surprendrait. Il a refusé, il y a quatre mois, Valence. Il a publié dans la Semaine religieuse de Mende une déclaration qu’il ne voulait pas quitter son troupeau. Il y a trois semaines, à Villefort, en plein dîner, il a déclaré que tant que l’éternité du monde durerait, il resterait à Mende.

Adieu, cher. Priez bien. J’écris au P. Picard.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Vidal. Parti au printemps de 1874.