DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 195

13 aug 1875 Les Châteaux BAILLY_EMMANUEL aa

Mgr Besson – M. Gilly – Le chapitre – Ses propres dispositions.

Informations générales
  • DR11_195
  • 5405
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 195
  • Orig.ms. ACR, AI 275; D'A., T.D.31, n.274, pp.234-235.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 ANEANTISSEMENT
    1 BETISE
    1 BIEN SUPREME
    1 CHANOINES
    1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 CRITIQUES
    1 DONATIONS
    1 EMPLOI DU TEMPS
    1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
    1 HAINE
    1 LIBERTE
    1 LUTTE CONTRE LE MONDE
    1 MISERICORDE
    1 NOTRE-DAME DES CHATEAUX
    1 PARDON
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    2 BARNOUIN, HENRI
    2 BESSON, LOUIS
    2 DUMAZER, ALEXIS
    2 GILLY, ALFRED
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 AUTEUIL
    3 NICE
    3 SAINT-OMER
  • AU PERE EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_EMMANUEL aa
  • Les Châteaux, 13 août [18]75.
  • 13 aug 1875
  • Les Châteaux
La lettre

Bien cher ami,

L’abbé Barnouin se plaint que je parle trop. Si vous l’entendiez dire, veuillez répondre que, ne tenant à rien n’être, je n’ai pas à me gêner. En attendant, Mgr Besson déjeûne à Auteuil, ce matin, invité par les nôtres qu’il est allé trouver le premier et qui, à cause des peintures, n’ont pu l’inviter chez eux. En attendant, je le prie de ne pas venir me voir aux Châteaux, pour ne pas triompher. Dites que je n’ai pas même à être miséricordieux(1), puisque le résultat de ma retraite me pousse à n’être rien et à m’occuper de ma Congrégation.

Si Gilly vous parle, -vous pouvez le rencontrer par hasard- dites-lui habilement que je n’en veux à personne, mais que ne voulant être rien je ne m’occupe de personne que de mon salut sur mon rocher. Voilà la thèse à soutenir. Après cela, laissez faire et laissez dire. Quoi qu’on dise, il est utile pour la maison qu’on sache que je suis bien avec le nouvel évêque. Vous pouvez rester dans les généralités, mais établissez bien que M. Besson m’a écrit qu’il savait que je l’ai fait évêque.

Il est possible que j’arrive plus tôt. Ne vous ai-je pas écrit que je prenais P. Alexis pour Nice, après d’interminables discussions avec le P. Picard? On peuplera les alumnats de bons Savoyards, si les Niçards ne marchent pas. L’alumnat de Saint-Omer est occupé et on y reste. Affaire de 60.000 à 80.000 francs bien nets. Mais je vous ai écrit tout cela.

Totus tibi.

E.D’ALZON.

Le passé prouve mes dispositions. J’ai voulu dire que, tout en pardonnant, je saurai n’être pas bête, comme j’ai pû l’être. Vous pouvez broder ce thème. Quant à mes lettres, je vous ai envoyé copie des plus importantes. Répondez que le Chapitre a exécuté dix fois plus que je n’exécuterai de gens.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. "Soyons miséricordieux" (*Lettre* 5388).