DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 216

21 aug 1875 Les Châteaux COURCY Marie-Gabrielle ra

Je sue sang et eau à voir travailler nos enfants – Ce sont de vrais petits religieux mais vous savez qu’un de mes défauts est de m’enthousiasmer.

Informations générales
  • DR11_216
  • 5424
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 216
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D.35, n.31bis, p.107bis.
Informations détaillées
  • 1 BIEN SUPREME
    1 DEFAUTS
    1 EDUCATION
    1 ENFANTS
    1 FRANCHISE
    1 JEUX
    1 JOIE
    1 MAISONS DE CAMPAGNE
    1 MALADIES
    1 PASSION BONNE
    1 PEUR
    1 PIETE
    1 RECITATION DE L'OFFICE
    1 SEMINAIRES
    1 TRAVAIL
    1 VACANCES
    1 VERTU D'OBEISSANCE
    1 VIE DE SILENCE
    1 VIEILLESSE
    2 WITMANN, THERESE
    3 NIMES
  • A SOEUR MARIE-GABRIELLE DE COURCY
  • COURCY Marie-Gabrielle ra
  • Les Châteaux, 21 août [18]75.
  • 21 aug 1875
  • Les Châteaux
La lettre

Un tout petit mot seulement, ma chère fille. La petite Thérèse est fort amusante. Cette pauvre enfant touche par son isolement.

Je vous promets de ne plus m’inquiéter de rien que de mon salut, mais mon mal au foie venait tout bonnement de ce que je ne suis plus jeune. Je sue sang et eau à voir travailler nos enfants, qui grimpent comme des écureuils, sautent comme des chamois là où la tête me tourne et le vertige me prend. Enfin on travaille au chemin pour les vacances, puis on fera un chalet et l’an prochain on pourra vous recevoir avec Thérèse.

Vous savez qu’un de mes défauts est de m’enthousiasmer. C’est ce que je fais pour les enfants d’ici. Ah! si l’éducation des séminaires était ainsi donnée! Figurez-vous que quand ils ont omis une partie de leur office, hier par exemple où ils s’étaient levés à 3 heures du matin pour travailler, ils s’en accusent au réfectoire à genoux. Ce sont de vrais petits religieux, gais comme pinsons, obéissants, ouverts, jamais punis, priant, gardant le silence comme des novices. Ah! si cela pouvait durer!

Adieu, ma chère fille. Bien tendrement à vous.

E.D’ALZON.

Je suivrai votre conseil et n’arriverai que quand il ne fera plus chaud. En relisant votre lettre, je vois que vous me demandez si je vous ai pardonné. Mais quoi? Si le temps s’est rafraîchi comme ici, je serai à Nîmes le 2 ou le 3 sept[embre].

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum