DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 218

23 aug 1875 Les Châteaux MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

A Montpellier – Les angoisses incroyables par où je passe – Les alumnats – Je n’irai peut-être à Paris qu’en novembre.

Informations générales
  • DR11_218
  • 5427
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 218
  • Orig.ms. ACR, AD 1696; D'A., T.D.24, n.1215, pp.245-246.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 AMITIE
    1 ANGOISSE
    1 AUMONES RECUES
    1 CHOIX
    1 COLLEGES
    1 CRITIQUES
    1 ENFANTS
    1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
    1 FRANCHISE
    1 INTELLIGENCE
    1 MALADIES
    1 NOTRE-SEIGNEUR
    1 PECHES
    1 REVOLUTION ADVERSAIRE
    1 SERVICE DE L'EGLISE
    1 SIMPLICITE
    1 SOINS AUX MALADES
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 TRAITEMENTS
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    1 VOCATION SACERDOTALE
    2 BASTARD, BARONNE DE
    2 BESSON, LOUIS
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 DESCAMPS, PIERRE
    2 HOWLY, MARIE-WALBURGE
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 MAS, JESUITE
    2 MAUVISE, MARIE DU CHRIST DE
    3 EUROPE
    3 MONTPELLIER
    3 PARIS
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Les Châteaux par Beaufort, 23 août [18]75.
  • 23 aug 1875
  • Les Châteaux
La lettre

Je vous réponds un mot bien vite, ma chère fille. Si Mère Françoise-Eugénie a besoin de soins, envoyez-la donc à Montpellier. Je crains que vous ne tuiez deux filles, séparées, qui, réunies, pourront vivre. Je verrai avec joie et très grande joie Mère M.-Walburge(1).

Je dois vous avertir que le P. Mas dit trop de mal de Mgr de Cabrières, pour que cela puisse durer. Et ce pauvre évêque qui donne 20.000 francs par an aux Jésuites pour faire un collège, avec lequel ils le rendront impossible! Mgr Besson me témoigne une tendresse presque trop grande. Voilà comment les gens ne sont jamais contents de rien.

Voilà trois semaines que je suis ici et j’offre bien volontiers à Notre-Seigneur des angoisses incroyables par où je passe, pour le remercier de l’idée des alumnats. C’est à croire que c’est trop beau pour durer. Dieu bénit le P. Pierre au-delà de toute expression. Ces enfants sont simples, francs, studieux, intelligents. Réellement en remerciant Mme de Bastard de sa charité, vous pouvez l’assurer qu’il est difficile de placer aussi bien une aumône. Nos enfants sont maintenus dans un état d’expansion qui ne va qu’avec un nombre restreint. Le P. Pierre frémit à la pensée d’en avoir 30; il essaiera cependant. Comme on lui en propose beaucoup, il fait son choix, et jusqu’à présent il l’a bien fait. Je crois que rien n’est plus sérieusement utile à l’Eglise, au moment où l’orage révolutionnaire s’efforce dans les autres parties de l’Europe de détruire les vocations, que de lui en procurer ici.

Je me proposais de passer à Paris la fin de septembre, mais peut-être ferai-je mieux d’attendre à novembre, après l’installation de Mgr Besson. Alors j’y resterai plus de temps. Priez bien pour moi. Peut-être je ne souffre que des nerfs, mais j’ai l’âme dans un véritable étau. Tant mieux, si j’expie mes péchés par là!

Bien tendrement vôtre en Notre-Seigneur.

E.D’ALZON.

Je reste ici jusqu’au 1er septembre.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Mère Marie-Walburge avait été la supérieure du prieuré de Nîmes à sa fondation en 1855. Mère Marie-Eugénie de Jésus se proposait de l'envoyer à Montpellier pour un intérim, Mère Marie du Christ devant accompagner aux eaux une autre religieuse (21 août).