DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 226

25 aug 1875 Notre-Dame des Châteaux CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Le rôle qu’auraient les Oblates à Arras – Les cancans – Ne poursuivons que la gloire de Dieu et le règne de son Fils.

Informations générales
  • DR11_226
  • 5432
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 226
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 424; D'A., T.D.30, n.469, pp.270-271; QUENARD, pp.247-248.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 BAVARDAGES
    1 CHOIX
    1 CLERICAUX
    1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 CONVERSION SPIRITUELLE
    1 DETACHEMENT
    1 DEVOIR
    1 ETUDES ECCLESIASTIQUES
    1 GARCONS
    1 GLOIRE DE DIEU
    1 OBLATES
    1 ORPHELINATS
    1 PREMIERE COMMUNION
    1 REFLEXION
    1 SAINTETE
    1 SOLITUDE
    1 SOUMISSION SPIRITUELLE A JESUS-CHRIST
    1 SUPERIEURE
    1 TRISTESSE
    1 VIE DE PRIERE
    1 VIE SPIRITUELLE
    1 VOCATION SACERDOTALE
    1 VOYAGES
    1 ZELE POUR LE ROYAUME
    2 ALLEZ, VICTOIRE
    2 HALLUIN, HENRI
    3 ARRAS
    3 NIMES
    3 PARIS
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Notre-Dame des Châteaux, 25 août 1875.
  • 25 aug 1875
  • Notre-Dame des Châteaux
La lettre

Ma bien chère enfant,

Combien il faut vivre de la vie de prière! Combien il importe de devenir des êtres surnaturels! Sur mon rocher je fais des réflexions en masse, surtout quand il pleut comme aujourd’hui. Je ne suis préoccupé que de ma conversion et de celle des gens que j’aime. Croyez-vous Soeur Victoire capable d’être supérieure? Qu’elle languisse, cela ne me surprend pas. Si elle était capable d’être supérieure, on pourrait l’envoyer à Arras. Arras est, pour ce qu’on donnerait aux Soeurs, une maison de tout petits garçons, où nous voudrions choisir les enfants. Les uns viendraient à l’alumnat, les autres seraient mis à l’orphelinat du P. Halluin; ce serait une maison, où se ferait le tri des vocations. En voyez-vous l’importance pour nous? On les préparerait à leur première communion, et puis, selon leurs dispositions, on les renverrait au commun des martyrs, ou bien on les préparerait à la vie ecclésiastique. Nous pourrions trouver là chaque année 10 ou 12 bons sujets. L’Oblate qui nous rendrait ce service ferait un bien immense à la Congrégation des religieux.

Je présume, (mais n’en parlez pas), être à Nîmes le 4 septembre. J’aurais dû aller à Paris; après mûre réflexion, je renonce à ce voyage. Ce sera pour un peu plus tard. Je ne quitterai pas sans regret ma solitude, où je m’accoutume si bien. Je tiens à ne plus me fourrer dans les cancans cléricaux, et pourtant il faut bien les accepter. Mais je vous assure que là n’est ni la sainteté, ni le service de N.-S. Elevons-nous plus haut, tout en nous dépouillant bien de nous-mêmes et en ne poursuivant avec la plus grande droiture de coeur que la gloire de Dieu et le règne de son Fils.

Adieu, mon enfant. Bien tendrement à vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum