DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 235

29 aug 1875 Les Châteaux BAILLY_EMMANUEL aa

Mgr Besson – Circulaire en projet – N’accepter que des enfants très capables dans les alumnats – Ne pas y multiplier les sections.

Informations générales
  • DR11_235
  • 5443
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 235
  • Orig.ms. ACR, AI 283; D'A., T.D.31, n.282, pp.243-245.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 CIRCULAIRES DU PERE D'ALZON
    1 ECOLES
    1 ECONOMIE
    1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
    1 EXAMEN DES CANDIDATS
    1 FATIGUE
    1 HUMANITES
    1 INTELLIGENCE
    1 NOTRE-DAME DES CHATEAUX
    1 ORGANISATION SCOLAIRE
    1 PAPE
    1 PARESSE
    1 RELIGIEUX ENSEIGNANTS
    1 REPOS
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 RUSE
    1 SEMINARISTES
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    2 BESSON, LOUIS
    2 DESCAMPS, PIERRE
    2 LACHENAL, STANISLAS
    2 LIVADARI, MARC
    2 MAUBON, JOSEPH
    2 PIE IX
    2 PISTICHKI, IVAN
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 ALES
  • AU PERE EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_EMMANUEL aa
  • Les Châteaux, 29 août 1875.
  • 29 aug 1875
  • Les Châteaux
La lettre

Mon cher ami,

Gardez les lettres qui arriveront pour moi, je ne pense plus avoir le temps de les recevoir ici. Envoyez chez le préfet mon exemplaire sur les Droits de Dieu(1), qui est sur la table de mon cabinet. Si le paletot est parti, on le rapportera.

Si l’on vous parle de Mgr Besson, dites que le Pape a été très content de la lettre qu’il lui a écrite; que vous le savez, sans dire par qui. Donnez à entendre que je suis un peu fatigué de tous les tripotages et qu’il serait temps qu’on me laisse tranquille. Quant à la retraite, je vous laisse libre. Je voudrais bien arriver samedi matin, je ne sais si je le pourrai.

Vos observations sont très bonnes et j’en ferai mon profit pour ma circulaire en projet(2). Quant aux alumnats, tenez à ne prendre que des enfants très capables. Voilà P. Pierre qui va envoyer Marc Livadari à l’alumnat d’humanités. Sauf deux, il va mettre tous les autres dans la première section, capables, croit-il, d’entrer tous en humanités dans un an. A ce métier, il ne les garderait que deux ans; et réellement ils sont intelligents et piocheurs, parce que, réussissant, ils prenaient goût à l’étude. C’est une économie nette de 4.000 à 5.000 francs. Multipliez cela pour quatre alumnats à 4.000 francs et concluez. Il faut écarter les incapables et les paresseux. Si Dieu nous exauce, nous aurons l’an prochain le professeur de l’alumnat d’humanités tout trouvé.

Demandez au P. Joseph de ne pas multiplier les sections, ce qui multiplie inutilement le travail. Ici l’an prochain, c’est-à-dire dans huit jours, il n’y en aura que deux, de 15 enfants à peu près chacune. C’est affaire au professeur de donner en particulier quelques conseils aux plus faibles, mais surtout de n’en accepter que de capables. La supériorité des élèves des Châteaux sur les établissements voisins s’établit et c’est un très grand bien; car remarquez bien que la méthode est celle-ci: prendre des enfants forts sur le français, le plus intelligents possible. On va en prendre un de quatorze ans qui sert d’auxiliaire à son instituteur, prêt à aller où l’on voudra. Il a écrit une lettre excellente; sa seule faute est de parler du paupérisme, au lieu de la pauvreté de sa famille. Le P. Pierre en a un certain nombre de ce calibre. Lachenal peut nous revenir. En ce cas, P. Pierre consent à céder le Fr. Ivan, que nous mettrions à Alès. C’est P. Pierre qui m’a fait la proposition. P. Pierre trouve Fr. Ivan très capable. Lachenal resterait ici un peu plus longtemps comme professeur.

Adieu. Faites prier beaucoup. En arrivant, je voudrais vous voir prendre quelques jours de repos. Totus tibi.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. De François Chesnel.
2. La lettre du 28 août d'E. Bailly insiste sur l'urgence d'une mise en ordre des affaires temporelles dans la congrégation : "Le moment est venu de faire quelques grandes opérations." La circulaire n° 11 du P. d'Alzon du 15 septembre 1875 (E.S., pp.286-289) demande en effet aux membres du chapitre de mettre à profit l'année qui les sépare encore du chapitre de 1876 pour aider le P. Hippolyte à présenter un rapport exact de sa gestion et à élaborer un projet de règles définitives pour l'économat général.