DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 242

• DR11_242
• 5452
• DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 242
• Orig.ms. ACR, AF 116; D'A., T.D.26, n.504, p.98.

• 1 BAVARDAGES
  1 CONTRARIETES
  1 DEFAUTS
  1 EVEQUE
  1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
  1 HUMANITES
  1 NOVICE
  1 OEUVRES OUVRIERES
  1 PELERINAGES
  1 SYMPTOMES
  1 UNIVERSITES CATHOLIQUES
  2 BAILLY, EMMANUEL
  2 BESSON, LOUIS
  2 DELALLEAU, GERY
  2 HALLUIN, HENRI
  3 CLAIRMARAIS
  3 GRENOBLE
  3 LOURDES
  3 NIMES
  3 PARIS
  3 SALETTE, LA
• AU PERE FRANCOIS PICARD
• PICARD François aa
• Nîmes, 8 sept[embre 18]75.
• 8 sep 1875
• Nîmes

Cher ami,

Me voilà à Nîmes, après avoir passé à Grenoble trois jours avec Mgr Besson, dont je suis très satisfait. Je réponds à votre lettre:

1° Je n’ai rien dit qui ait trait à un dernier voyage à la Salette. Je parlais de deux ans, époque où votre pharynx s’est décidément pris.

2° Lourdes, au dire de vos plus chauds amis qui me l’ont fait savoir, eût produit le même résultat.

3° Si vous aviez pu envoyer à la Salette plus de cent pèlerins, permettez-moi de trouver très maladroit l’annonce d’un chiffre si mince.

4° J’estime le moment venu de laisser aux évêques la direction des pèlerinages. C’est ma plus profonde conviction. Vous aurez des ennuis pour rien.

5° La question des oeuvres ouvrières est toute différente. Là est le salut.

6° Nous sommes trop peu pour nous tant éparpiller. On peut prier sans pèleriner ou sans diriger soi-même les pèlerins.

7° J’eusse désiré Delalleau auprès de moi quelque temps. Si vous y voyez des inconvénients, à votre choix(1)!

8° Le P. Halluin m’écrit sur les affaires de Clairmarais, je lui réponds de s’entendre avec vous.

9° Je ne vais pas à Paris, parce que je ne puis y aller deux fois en trois [mois]. J’y arriverai fin septembre, jusqu’au 7 ou 14 novembre.

Les cancans ont cessé absolument. On se tait, on devient souple, on a fait nommer Mgr Besson contre moi. Mr Besson sera un très bon évêque de Nîmes, même par ses défauts. La prochaine Université de Paris aura ses déboires, il faut y compter. Dites au P. Bailly que je répondrai à sa charmante lettre du 2 septembre, quand je le saurai de retour. Mgr Besson me semble l’homme pratique des Universités. Oui, il faut prier et beaucoup prier.

Bien à vous, très cher ami.

E.D’ALZON.

Ma lettre semble sèche, parce que je suis pressé et que je veux tout dire.