DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 246

10 sep 1875 Le Vigan PICARD François aa

L’alumnat du Vigan – Fermeté nécessaire à Nîmes – Les humanistes – Mère Françoise-Eugénie – Le camail de Reims – Soyez à Paris vers la fin de septembre.

Informations générales
  • DR11_246
  • 5456
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 246
  • Orig.ms. ACR, AF 117; D'A., T.D.26, n.505, pp.99-100.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 AMOUR DES AISES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 DISTINCTION
    1 ELEVES
    1 ENERGIE
    1 FORCES PHYSIQUES
    1 GRAVITE
    1 HONNEURS
    1 HUMANITES
    1 HUMILITE
    1 INTELLIGENCE
    1 MAITRE DE CEREMONIES
    1 NOVICIAT
    1 PARESSE
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 RESIDENCES
    1 RETRAITE DES RELIGIEUX
    1 VICAIRE GENERAL
    1 ZELE APOSTOLIQUE
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 CLASTRON, JULES
    2 DAMAS, PAUL DE
    2 DUMAZER, ALEXIS
    2 FERRARI, SERAPHIN
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 MOREL, PIERRE-BAPTISTE
    2 PEGLION, LOUIS-GAUDIEN
    3 ESPEROU, L'
    3 MONTDESPIC (localisation incertaine)
    3 MONTPELLIER
    3 NICE
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 PARIS, RUE FRANCOIS Ier
    3 REIMS
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • [Le Vigan], 10 sept[embre 18]75(1).
  • 10 sep 1875
  • Le Vigan
La lettre

Bien cher ami,

Voici une lettre pour M. Clastron(2). Je n’ai pu l’écrire plus tôt, je lui apprends qu’il est grand-vicaire, mais l’évêque de Montpellier a dû le lui apprendre déjà. Je suis venu au Vigan pour quelques affaires et j’y resterai quelques jours. Par certains côtés cet alumnat va mieux que celui des Châteaux, et par certains côtés il lui est inférieur. Il renferme évidemment moins d’enfants intelligents, moins [de] sérieux. La tenue extérieure est meilleure, les cérémonies se font mieux; le feu sacré n’y est pas, on ne prend pas la vie religieuse assez vigoureusement. Voilà mon impression qui peut se modifier. Nos Niçards sont des natures molles. Je ne sais s’il faut en attirer beaucoup. Piglione est charmant de formes et ne donne aucun résultat comme études. Séraphin Ferrari est très intelligent, mais un paresseux de premier ordre.

A Nîmes, il importe d’avoir une main très ferme. Le Père Laurent va prêcher la retraite aux religieux, pour varier un peu. Quant à nos humanistes, ils descendront lundi de l’Espérou, prêts à partir pour Paris ou Nice, dès que vous donnerez le signal. Je pense qu’il importe que le Père Alexis passe quelques jours à Nice avec le P. Pierre-Baptiste, afin qu’on puisse s’entendre. Quant à la Mère Françoise-Eugénie, je me trouverai malheureusement avoir eu raison; mais je me trouvais en face de deux volontés contre lesquelles on lutte difficilement, surtout quand elles sont d’accord.

Adieu, cher ami. Je me porte bien quand je ne fais rien, mais je sens mes forces bien moindres. Quant au camail de Reims, j’estime que le P. V[incent] de Paul doit accepter, sauf à ne pas porter les insignes. C’est ce que je fais, depuis que je ne suis plus grand-vicaire?

Totus tibi

E.D’ALZON.

n° 2.

Je reçois votre lettre et je décachette le mot que je vous envoyais avec une épître à M. Clastron qui sera grand-vicaire. Allez chez M. de Damas, mais soyez à Paris vers la fin de septembre(3). Le P. Alexis attendra votre retour, et moi aussi, pour y arriver. Toutefois, je trouve qu’il serait peut-être mieux que vous restassiez un peu au poste pour préparer le noviciat. Nos forces ne sont plus les mêmes que jadis. Je deviens insupportable.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le ms a *Nîmes*.
2. Hôte de la rue François Ier.
3. La lettre du 8 septembre du Picard apprenait en effet au P. d'Alzon que M. Clastron n'était plus à la rue François Ier et que le P. Bailly, qui se trouvait à Montdespic chez M. de Damas, se disait incapable d'y rester si lui, P. Picard, n'allait pas le rejoindre.