DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 251

11 sep 1875 Le Vigan BAILLY_EMMANUEL aa

Gilet de flanelle – L’alumnat du Vigan.

Informations générales
  • DR11_251
  • 5459
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 251
  • Orig.ms. ACR, AI 286; D'A., T.D.31, n.285, pp.246-247.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 COMPORTEMENT
    1 DISTINCTION
    1 ENFANTS
    1 EXAMEN DES CANDIDATS
    1 FORMATION DES JEUNES AUX VERTUS
    1 GRAVITE
    1 INTELLIGENCE
    1 PREMIERS RUDIMENTS
    1 RECITATION DE L'OFFICE
    1 RENVOI D'UN ELEVE
    1 SEVERITE
    1 SUPERIEUR DE COMMUNAUTE
    1 TRAVAIL
    1 VETEMENT
    1 VIE DE PRIERE
    2 BRUN, HENRI
    2 FABRE, JOSEPHINE
    3 NIMES
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_EMMANUEL aa
  • Le Vigan, 11 sept[embre 18]75.
  • 11 sep 1875
  • Le Vigan
La lettre

Bien cher ami,

Nous avons une immense pluie, et si elle durait, je crois bien que le repos que vous voulez venir prendre au Vigan serait légèrement humide. C’est pourquoi je vous prie de m’apporter, non pas mon manteau, mais un gilet de flanelle tout neuf, qui se trouve dans mon armoire, à Nîmes. Mlle Fabre vous le procurera.

Quant à l’alumnat, j’en suis content. Peut-être a-t-il moins de fond que celui des Châteaux, il est plus civilisé. Les formes y sont meilleures, la récitation de l’office et des prières mieux faite, un peu plus de calcul, moins de travail et de cette spontanéité qui part du coeur. Le P. Brun, dont je suis extrêmement content, ne les ouvre peut-être pas assez. Il est sévère, ce qui est un bien, et résolu à renvoyer qui ne marchera pas au point de vue de la conduite et de l’intelligence. Je lui recommande la sévérité dans les examens d’admission. Je pense que quelques-uns qui n’ont pas donné de résultats peuvent en donner, si on les stimule un peu plus. Mais les nuances que j’aperçois entre les Châteaux et le Vigan m’amènent à cette conclusion que ces enfants sont une cire molle, que l’on peut couler à volonté, subissant les formes du mouleur, pourvu qu’on les moule.

Adieu. Je prie bien pour vous. Bien tendrement vôtre.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum