DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 273

13 oct 1875 Paris BAILLY_EMMANUEL aa

Le P. Tissot – Jaunay et d’autres – Il *faut* un plan d’études pour le chapitre prochain – M. de Serres et l’ouvrage de l’abbé Piques – L’abbé Joulé.

Informations générales
  • DR11_273
  • 5487
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 273
  • Orig.ms. ACR, AI 292; D'A., T.D.31, n.291, pp.250-251.
Informations détaillées
  • 1 ASSOMPTIONNISTES
    1 CELEBRATION DE LA MESSE PAR LE RELIGIEUX
    1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 CHOIX
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CRITIQUES
    1 ELEVES
    1 ENSEIGNEMENT DE LA LITTERATURE
    1 EXAMENS SCOLAIRES
    1 HUMANITES
    1 LETTRES TESTIMONIALES AUX ASSOMPTIONNISTES
    1 LIVRES
    1 NOTRE-DAME DES CHATEAUX
    1 PETITES SOEURS DE L'ASSOMPTION
    1 PROGRAMME SCOLAIRE
    1 RENVOI D'UN ELEVE
    1 TRAITEMENTS A PAYER
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BESSON, LOUIS
    2 BRUN, HENRI
    2 DE LUCA, ANTONINO
    2 DESCAMPS, PIERRE
    2 DUMAZER, ALEXIS
    2 GAREISO, JOSEPH
    2 GAUDIOT, JULES
    2 GAUDIOT, MADEMOISELLE
    2 GERMER-DURAND, JOSEPH
    2 JAUNAY, ABBE
    2 JOULE, JEAN-MARIE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MAS FERRER, ABBE
    2 PARADAN, AUGUSTE
    2 PEGLION, LOUIS-GAUDIEN
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PIQUES, JOACHIM-SCIPION
    2 SAINTE-CROIX, LOUIS DE
    2 SERRES, CHARLES-PHILIPPE DE
    2 TEISSONNIER, JEAN-ANDRE
    2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
    3 ANTIBES
    3 NICE
    3 NIMES
    3 ROME
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_EMMANUEL aa
  • Paris, 13 octobre [18]75.
  • 13 oct 1875
  • Paris
La lettre

Mon bien cher ami,

Quand le P. Laurent télégraphiera, qu’il s’arrange pour que je ne reçoive pas ses dépêches après que je suis endormi. Je vous ai télégraphié que j’acceptais Paradan; mais s’il donne des répétitions, il faut qu’on le paye. Que M. Masferrer aille d’abord à Nice et que le P. Tissot aille au Vigan jusqu’à mon retour, s’il le veut. Je présume qu’il a une somme, qu’il pourra vous remettre pour les Châteaux.

M. Jaunay vient, je vous l’ai dit, comme religieux. Je le prendrai surtout avec moi. Peut-être par ce moyen éviterons-nous la complication de deux anciens Jésuites. Tant mieux que Péglion s’en aille! Quant à Gaudiot, sa soeur, excellent sujet, entrant chez les Pernettes, on veut faire un dernier essai à cause d’elle. Le P. Brun n’est pas juste en cette circonstance(1). Je partage l’opinion du P. Brun, mais on peut vouloir tenter un essai. Quant aux études, je crois qu’il faut pousser, faire des examens en masse; les derniers huit jours de l’année, employés à des compositions et à des colles, indiqueront les sujets à envoyer en humanités ou à retenir en grammaire(2).

Il faut un plan d’études pour le Chapitre prochain. Si le P. Laurent doit, à cause de ses occupations, ne pouvoir le faire, nous prendrons les notes du P. Alexis, du P. Germer, du P. V[incent] de Paul, les vôtres, si vous en avez, et nous confierons le tout au P. Picard.

Je pense que M. de Serres trouvera peu d’accueil à Rome. Dans la lettre que vous pouvez prendre sur mon bureau, dans mon cabinet, dans l’ouvrage de l’abbé Piques, le cardinal de Luca témoigne à l’évêque de Nîmes le désir que l’on ne fasse pas de bruit autour de cette affaire. L’abbé de Serres s’est mis le doigt dans l’oeil(3). On peut le dire aux amis qui le répandront. Lisez la lettre à M. Gareizo et à M Teissonnier(4), pour qu’ils disent pourquoi je ne [veux] pas qu’on dise rien.

Il faudrait envoyer à Dom Louis de Sainte-Croix, procureur général des Camaldules, à Antibes (Var) les testimoniales, l’exeat, le celebret de l’abbé Joulé. Quant au celebret, je l’enverrai moi-même. Voilà donc ce pauvre garçon casé. Dieu lui soit en aide!

Adieu, cher ami, et bien vôtre en N.-S.

E.D’ALZON.

Intéressez le P. Tissot à l’oeuvre du P. Pierre.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Le P. Brun trouve qu'on fait preuve de partialité en traitant différemment ces deux élèves (E. Bailly, 11 octobre).
2. Emmanuel, lui, trouve que dans les alumnats "on fait des études à la vapeur". On va beaucoup trop vite.
3. On assurait que M. de Serres cherchait à obtenir de Rome une lettre d'encouragement pour sa brochure. Cependant, celle-ci passait inaperçue. Les rares acheteurs en faisaient des gorges chaudes. Et comme l'Assomption ne réagissait pas, l'auteur en interprétait le silence à sa façon : "Je n'attends pas de réponse parce que je leur ai donné un vrai coup de massue, je les ai mâtés!" (E. Bailly, 10 octobre).
4. Professeur de dogme au grand séminaire de Nîmes.