DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 276

16 oct 1875 Paris FAVIER Célina

Le diable serait si content si le Tiers-Ordre venait à tomber! – Comptez sur mon affection paternelle.

Informations générales
  • DR11_276
  • 5491
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 276
  • Orig.ms. ACR, AM 387; D'A., T.D.38, n.3, pp.269-270.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 AMITIE
    1 ASSOMPTIONNISTES
    1 CONTRARIETES
    1 DESSEIN DE SALUT DE DIEU
    1 DIEU LE PERE
    1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 EFFORT
    1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
    1 HUMILITE
    1 LACHETE
    1 ORDINATIONS
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 PROFESSION PERPETUELLE
    1 RELIGIEUSES
    1 SATAN
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    1 VERTU DE CHASTETE
    1 VOCATION SACERDOTALE
    1 VOEU D'OBEISSANCE
    1 VOEUX DU TIERS-ORDRE
    2 BESSON, LOUIS
    3 NIMES
    3 VIGAN, LE
  • A MADEMOISELLE CELINA FAVIER
  • FAVIER Célina
  • Paris, 8, rue François 1er, 16 octobre 1875.
  • 16 oct 1875
  • Paris
La lettre

Ma bien chère fille,

Je suis désolé de n’avoir pu vous écrire plus tôt, mais je partais précisément le 4 octobre et je ne me suis pas trouvé un moment, au milieu des préparatifs du voyage. Ne vous découragez pas, ma bien chère fille, au contraire. Cherchez, autant que vous le pourrez, à profiter de toutes les oppositions, difficultés, obstacles qui ne manqueront pas de se présenter, pour vous persuader que vos desseins ne viennent pas de Dieu. Le diable serait si content, si le Tiers-Ordre venait à tomber! C’est ce qu’il ne faut pas permettre; et pour cela, toutes les fois que vous aurez un ennui, ne manquez pas de dire: « A quoi ce qui m’arrive me peut-il servir? ». Et vous verrez que cela vous servira à beaucoup, ne fût-ce qu’à vous faire acquérir une humilité, dont vous avez le plus grand besoin pour faire la volonté de Dieu.

Le sacre de notre nouvel évêque étant fixé au 14 nov[embre], il ne sera guère à Nîmes que le 24, et, dès lors, je ne pourrai aller au Vigan que le 4 ou 5 décembre au plus tôt. A moins d’obstacles très imprévus, je tâcherai de donner la retraite vers cette époque; mais vous voyez que tout ne dépend pas de moi.

Quant à ce qui vous concerne, ma chère fille, je crois que vous pouvez compter sur toute mon affection paternelle, tant que je serai en mesure de m’occuper de votre âme, à laquelle je m’attache très spécialement. Priez Dieu de vous éclairer et de m’éclairer aussi; peu à peu, la lumière se fera. Préparez votre voeu de virginité perpétuelle. Il me paraît que Dieu vous le demande tous les jours davantage. Quant à celui d’obéissance, nous en traiterons la première fois que je vous verrai. Dites bien à toutes les Soeurs qu’elles sont obligées de faire de grands efforts, et, en même temps, qu’elles doivent prier, pour que nous ayons des vocations. Quand nous en aurons, nous aurons des religieux pour s’occuper d’elles.

Adieu, ma chère fille, et bien affectueusement vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum