DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 281

24 oct 1875 Paris BARAGNON_NUMA

L’intérêt que je vous porte – Le système de bascule de l’évêque – Il aura mon concours plutôt que mon dévouement – Les invitations au sacre.

Informations générales
  • DR11_281
  • 5498
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 281
  • Orig.ms. ACR, AL 87; D'A., T.D.34, n.86, pp.209-210.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 CONTRARIETES
    1 CURE
    1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
    1 FONCTIONNAIRES
    1 GUERISON
    1 JOIE
    1 MALADIES
    1 ORDINATIONS
    1 OUBLI DE SOI
    1 PRETRE
    1 VICAIRE GENERAL
    2 BESSON, LOUIS
    2 BUFFET, LOUIS-JOSEPH
    2 CHAMPVANS, JEAN-CHRYSOGONE DE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 ROBINET DE CLERY, ADRIEN
    3 LYON
    3 PARIS
  • A MONSIEUR NUMA BARAGNON
  • BARAGNON_NUMA
  • Paris, 24 oct[obre 18]75.
  • 24 oct 1875
  • Paris
La lettre

Mon bien cher ami,

Je suis tout heureux de vous savoir sur pied. Je vous assure que j’ai été bien préoccupé pendant votre maladie, et mon coeur me disait(1) qu’il tenait à vous par des racines qu’il ne prodigue pas à tout le monde. Ce m’a été un immense regret de n’être pas au banquet, mais je m’en dédommagerai en partie en [vous] voyant à Paris et Cléry à Lyon.

L’idée d’inviter plusieurs prêtres est excellente, mais Mgr Besson m’a indiqué les prêtres qu’il inviterait. Il est embarrassé pour les logements, aussi peut-être sera-t-il mieux qu’il voie où le conduit son système de bascule. J’ai pris la résolution de ne donner que les conseils qu’on me demandera. Je voulais donner tout mon dévouement, je crois préférable de ne prêter que mon concours et de voir venir, mais établissez bien que je ne veux plus me retirer, tant que je ne serai pas destitué; il faut auparavant avoir balayé les foutriquets.

Vous serez invité au sacre, et, si vous partez de Paris, nous partirons ensemble. Le préfet a obtenu de Buffet ce qu’il voulait. Peut-être serait-il préférable que Messieurs les curés vinssent d’eux-mêmes. M. Besson compte inviter tant de ses amis qu’il lui sera difficile d’inviter ceux qu’il ne connaît pas, fussent-ils curés du diocèse dont il va être évêque. Enfin, chacun fait comme il l’entend. Au sacre de Mgr Plantier, je ne me rappelle plus que personne fût invité, pourtant il y eut une masse de prêtres qui vinrent, mais Mgr Plantier n’avait pas joué à la bascule.

Adieu, cher ami. J’ai la tête cassée par un énorme rhume. Pardonnez-moi, si je ne vous en dis pas plus long.

Bien à vous de coeur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Nous préférons cette lecture à celle des T.D. qui ont *méditait*.