DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 294

• DR11_294
• 5517
• DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 294
• Orig.ms. ACR, AN 214; D'A., T.D.39, n.3, pp.149-150.

• 1 CLERGE
  1 ENERGIE
  1 ESPRIT FAUX
  1 LIBERALISME
  1 PAPE
  1 PARDON
  1 PUBLICATIONS
  1 TEMOIN
  2 BESSON, LOUIS
  2 CHAMBORD, COMTE DE
  2 CLASTRON, JULES
  2 MOREL, JULES
  2 OUDIN, EDITEUR
  2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
  2 THIEBAUD, CHANOINE
  3 BESANCON
  3 NIMES
• AU VICOMTE GABRIEL DE CHAULNES
• CHAULNES Vicomte
• Paris, 5 nov[embre 18]75.
• 5 nov 1875
• Paris

Monsieur le vicomte,

Je regrette bien vivement le douloureux motif qui vous empêche de venir à notre réunion, et vous remercie de ce que vous voulez bien dire de mon article(1). Il devait paraître d’abord dans l’Univers. M. Oudin l’avait depuis quinze jours; il n’a pas daigné l’envoyer. La Revue s’est décidée à le publier, la première.

Quant à ce que vous me dites de M. Besson, j’attends dans un salutaire tremblement, mais je ne puis espérer que vous soyez entièrement dans le faux. Et pourtant, quand Mgr Plantier vint parmi nous, il était bien autrement imprégné du pétrole libéral. Enfin, il s’en débarrassa, il y vit clair. Pourquoi M. Besson n’y verrait-il pas clair à l’heure voulue? On peut s’arranger pour cela. Quant à ce que vous a écrit M. l’abbé Morel, ce n’est pas exact, vérification faite. On patauge, on patauge; toutefois il y a à espérer que l’extrême confusion amènera un peu de bien. Le Pape est très ferme, c’est là notre salut. Il ne faudrait que M. Besson répétât sur le crétinisme d’Henri V la phrase que vous me citez. Je voudrais avoir la preuve qu’elle a été dite; ce me serait, au besoin, une arme précieuse. M. Thiébaud n’est pas un témoin certain pour moi. Il ne passait pas trois mois par an à Nîmes(2) pendant vingt ans. Ceci est matériellement faux et ce n’est pas la seule assertion fausse tombée de sa bouche ou de sa plume. Donc il me faudrait d’autres affirmations que la sienne. Quand on voudra des détails sur le clergé, j’en fournirai de curieux.

Veuillez agréer, Monsieur le vicomte, l’hommage des sentiments respecteux de votre tout dévoué.

E.D’ALZON.

M. Thiébaud vient d’être obligé de faire la plus triste rétractation, et le journal de Besançon en possède une autre, très humiliante, que le rédacteur est autorisé à publier, la première fois que le pauvre doyen publiera quelque chose. Le pauvre homme perd la tête; c’est ce qui me fait lui pardonner un indigne procédé de sa part(3).