DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 305

23 nov 1875 Nîmes PICARD François aa

Les vues du P. Hippolyte sont pratiques et sages – Le Vigan et Montmau – J’ai fait hier une première conférence.

Informations générales
  • DR11_305
  • 5530
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 305
  • Orig.ms. ACR, AF 130; D'A., T.D.26, n.517, p.111.
Informations détaillées
  • 1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 COURS PUBLICS
    1 EFFORT
    1 EVECHES
    1 FATIGUE
    1 PROFITS D'ARGENT
    1 RESPONSABILITE
    1 SAGESSE HUMAINE
    1 VENTES DE TERRAINS
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BESSON, LOUIS
    2 BOUET, LAURENT-MARIE
    2 BOUVY, EDMOND
    2 PARADAN, AUGUSTE
    2 SANGUINEDE, ARTHUR
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 BESANCON
    3 MONTMAU
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 23 nov[embre 18]75.
  • 23 nov 1875
  • Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

J’ai vu le P. Hippolyte et je dois vous dire que j’ai été très content de lui. Ses vues sont pratiques, sages; il met la main à l’oeuvre, et, pour ne pas aller avec les empressements nerveux du P. Emmanuel, il n’ose pas moins avec force et suite. Je tiens à vous le dire. Il prend pour conseillers vous et le P. Emmanuel, accepte devant le Chapitre g[énér]al la responsabilité de la chose; enfin, il parle. Lui-même vous contera tout. Le Vigan peut être vendu plus que je n’avais dit. Montmau sans vignes peut produire au plus bas 10.000 francs, peut-être 15.000 francs net. 350.000 francs n’était pas un prix exagéré. Sans la grêle, il produisait cette année 500 muids. Le phylloxéra n’y est pas encore(1).

J’ai fait hier une première conférence(2), un sujet que je n’ai pas traité à Paris. Elle a bien réussi. Il y avait 50 personnes; la salle était bourrée. Les choses vont bien toutes seules du côté de l’évêché, mais je me tiens à l’écart.

Adieu. je suis un peu fatigué, sans aucune souffrance.

Totus tibi.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Les lettres du P. d'Alzon ne feront désormais pratiquement plus allusion à ces affaires en 1875. D'ailleurs une lettre, du 23 novembre comme la nôtre, du P. Hippolyte au P. Picard, dit: "Le Père a bien voulu déclarer qu'il nous donnait carte blanche et se retirait volontiers de toute ingérence personnelle dans ces questions, nous en laissant le soin exclusif". On a en effet créé avec son approbation un "Conseil des trois" (Picard, Hippolyte, Emmanuel) pour gérer toutes choses au nom de la congrégation. Il reste à se mettre à l'oeuvre pour tout règler avec la société qui engloberait toutes les affaires de la congrégation en France et rachèterait le collège et François Ier si nécessaire.
2. Les conférences universitaires de Nîmes se sont ouvertes le 16 novembre dans la bibliothèque de l'Assomption. Le P. d'Alzon n'était pas encore revenu de Besançon. Une lettre de M. Bouet du lendemain lui apprit que la conférence inaugurale donnée par l'abbé Paradan avait été suivie par 70 personnes. - Les conférenciers désignés par le "Comité de l'oeuvre des conférences catholiques" sont pour 1875-1876: le P. d'Alzon pour l'histoire ecclésiastique, le P. Edmond Bouvy pour la littérature, l'abbé Auguste Paradan pour les sciences mathématiques et physiques, et MM. Arthur Sanguinède et Laurent-Marie Bouet pour le droit (Procès-verbaux des réunions de l'oeuvre des conférences catholiques, CC 6).
Mgr Besson assista à une conférence du P. d'Alzon, "hier soir vendredi à huit heures", nous apprend l'*Assomption* du 15, reproduisant un article de la *Gazette de Nîmes*. En l'honneur du prélat, le conférencier "a résumé les pensées qu'il avait développées dans les leçons précédentes, pour faire connaître l'esprit de nos conférences à celui qui en est de droit le surveillant et le juge [episcopus].Il a montré dans l'Eglise, une école dont Jésus-Christ est le Docteur; un temple dont Jésus-Christ est le Pontife; une société dont Jésus-Christ est le Roi". - D'après les notes du P. d'Alzon (CT 63), c'est à sa cinquième conférence, sans doute le vendredi 10 décembre, que Mgr Besson assista.