DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 349

• DR11_349
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• DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 349
• Orig.ms. ACR, AD 274; D'A., T.D. 24, n. 1228, pp. 3-4.

• 1 ALUMNATS
  1 AUMONIER
  1 HANDICAPS
  1 IMMEUBLES
  1 INCONSTANCE
  1 LIVRES
  1 MALADIES
  1 PATIENCE
  1 PRUDENCE
  1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
  1 VIEILLESSE
  2 BESSON, LOUIS
  2 PAULINIER, JUSTIN
  2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
  3 BESANCON
  3 MONTPELLIER
  3 NICE
  3 NIMES
  3 UZES
• A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
• MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
• Nîmes, le 27 février 1876.
• 27 feb 1876
• Nîmes
• Evêché|de Nîmes

Ma bien chère fille,

Je n’ai pas d’opinion devant les événements présents; par conséquent, pour le moment, je ne puis donner de conseil. Je présume que c’est de Montpellier que vous voulez parler. J’y serai dans dix jours. Je présume que vous n’aurez pas pris de parti, d’ici là. Quant au P. Tissot, je désire plus que vous le voir rester à Nice, d’abord pour vous être utile, ensuite parce que je le redoute à Nîmes. Je lui ai fait dire des choses désagréables, comme, par exemple, que je ne lui prêterais pas mes livres, vu la manière dont il les abîme. Mais ne vous effrayez pas trop; il restera ou nous vous le remplacerons bien. Si, après cela, c’est pour le P. Tissot une tendresse non partagée, je n’y puis rien, mais je la soupçonne peu vive. Qu’il soit convenu que vous aurez un prêtre, évidemment nécessaire. Ce qui ne l’est pas, c’est de soumettre la chose à mon équité(1). Mais vous savez bien qu’avec un vieillard de 75 ans, il faut prendre des gants, et je serai tout heureux de vous trouver quelqu’un plus convenable que ce bon Père, en qui l’inconstance s’installe, à mesure qu’il devient plus sourd.

Je suis, moi aussi, grippé, et je serais dans mon lit, si je ne devais recevoir l’archevêque de Besançon, quelques heures avant l’arrivée de mon évêque(2). Mon opinion serait de tout suspendre quelques mois. Bien des gens supposent qu’il y aura un très mauvais moment, mais court. Se jeter pendant une crise dans les constructions est imprudent, à mon avis. Mais au printemps tout sera, je crois, assez clair, pour que l’on sache où il faut aller. Plions les voiles pour un an.

Adieu, et bien vôtre, mais tout à fait vôtre.